Titre | Se perdre en « Forests » : Le Berger extravagant de Sorel | |
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Auteur | Adrien Mangili | |
Revue | A contrario | |
Numéro | no 33, 2022/1 Nommer les lieux : perspectives croisées sur le toponyme | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 79-93 | |
Résumé |
L'Anti roman de Charles Sorel met en scène la mystification comique du berger extravagant Lysis par certains de ses amis. Ces derniers lui font croire qu'ils l'ont emmené dans le Forests, région française qui est aussi le décor de l'Astrée d'Honoré d'Urfé, alors qu'ils sont en Brie. La plaisanterie repose sur un jeu de substitution des toponymes. Cette étude souhaite montrer que la folie de Lysis, son extravagance, consiste aussi en une forme de désorientation relevant d'une conception trop abstraite de la carte, dont la responsabilité revient avant tout à l'écriture romanesque, laquelle ne cesse de produire, pour Sorel, des lieux communs. La dénonciation épistémologique est inséparable de la critique esthétique : contre la désorientation, il faut une langue et une topographie du particulier. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Charles Sorel's Anti-roman depicts the comic mystification of Lysis, the “berger extravagant”, by some of his friends. The latter make him believe that they have taken him to the Forests, a French region that is also the setting of the very famous Honoré d'Urfé's Astrée, whereas they are in Brie. The prank is built on the substitution of toponyms. This study wishes to show that the madness of Lysis, his extravagance, also consists in a form of disorientation coming from an overly abstract conception of the map, for which the responsibility lies above all with the novelistic writing, full of common places. The epistemological denunciation is inseparable from the aesthetic criticism: against disorientation, a language and a topography of the particular are needed. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ACO_221_0079 |