Titre | La gentrification comme politique(s) : ambivalences et (in)capacités du renouvellement urbain par grand projet dans les agglomérations de Lille et Hambourg | |
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Auteur | Clément Barbier | |
Revue | Métropoles | |
Numéro | no 31, 2022 Politiques de gentrification | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Résumé |
Issue d'une recherche de sociologie croisée retraçant leur genèse, cet article explique en quoi deux grands projets de renouvellement urbain dans les agglomérations de Lille et de Hambourg peuvent relever de politiques de gentrification, de manière à mettre à l'épreuve cette catégorie analytique. Si les projets de l'Union et de l'IBA Hamburg reposent sur le tri social et symbolique des entreprises et populations légitimes à occuper les territoires qu'ils ciblent, les coalitions d'acteurs qui se mobilisent pour faire de ces « quartiers à problèmes » les emblèmes de « l'attractivité métropolitaine » sont pourtant loin de mener une action cohérente, omnipotente et guidée par des intentions univoques. Les processus de relégation et de (dé)valorisation immobilière à l'œuvre au fil de la conception et de la mise en œuvre de ces grands projets urbains sont autant le fruit d'actions concertées de ces coalitions public-privé que le résultat de leur inaction et de leur impuissance (relative) à effectivement gouverner les flux de personnes et de capitaux. Dès lors, les (in)capacités des pouvoirs locaux à évincer les populations et activités économiques de ces territoires ou à en accroître la valeur marchande et symbolique dépendent de l'encastrement social et économique de ces politiques. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Built on a cross-national sociological research that retraces the genesis of two large-scale urban renewal projects in the urban areas of Lille and Hamburg, this article shows to what extent they might be considered as gentrification policies and as a way to question this analytical category. Even if both—Union and IBA Hamburg—projects imply the social and symbolic triage of firms and populations that are legitimate to occupy the targeted neighbourhoods, the coalitions of actors who try to turn these “problem areas” into symbols of “metropolitan attractiveness” are far from acting in a coherent, omnipotent and unequivocal way. The processes of eviction and of real estate value-creation or -destruction throughout the design and implementation of these large-scale urban projects are the result of the action of these public-private coalitions as well as the consequence of their inaction and their (relative) incapacity to actually govern people and capital flows. Therefore, the (in)capacities of local governments to remove populations and businesses from these districts or to enhance the market and symbolic value of these spaces depends on the social and economic embeddedness of these policies. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/metropoles/8929 |