Titre | La gentrification par projet : politiques publiques et revalorisation des quartiers péricentraux, le cas du Campus MIL à Montréal | |
---|---|---|
Auteur | Violaine Jolivet, Chloé Reiser | |
Revue | Métropoles | |
Numéro | no 31, 2022 Politiques de gentrification | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
|
Résumé |
Cet article s'intéresse aux impacts des grands projets urbains développés dans des espaces péricentraux, traditionnellement ouvriers et immigrants, de la ville de Montréal. À travers l'exemple du projet du campus MIL qui s'inscrit dans une logique de revitalisation et de rayonnement de la métropole montréalaise à l'échelle internationale, l'objectif est de montrer comment le développement de ces nouveaux espaces verts et créatifs sur d'anciennes friches industrielles accélère la gentrification. L'argument est alors de qualifier la gentrification de « projet » mis en œuvre par des politiques et financements publics. L'article débute par une mise en contexte des espaces péricentraux en montrant comment d'espaces « entre » et désinvestis dans les années 1970-80, ces derniers deviennent de nouvelles centralités métropolitaines à Montréal. Par la suite, l'article examine le rôle des différents acteurs publics dans la mise en œuvre d'un projet de revitalisation urbaine et montre comment le projet urbain du MIL accélère la gentrification des quartiers péricentraux d'immigration comme Parc-Extension. Le rôle de l'université comme acteur public spécifique est interrogé dans cette étude de cas autour de l'implantation d'un nouveau campus. Enfin, l'article démontre comment les principes de l'urbanisme durable et de la ville créative participent à une forme de légitimation de la gentrification par les politiques publiques. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
This paper focuses on the impacts of major urban projects developed in traditionally working-class and immigrant inner suburbs of Montreal. Through the example of the MIL campus project, which is part of a revitalisation and international marketing plan, the objective is to show how the development of new green and creative spaces on former industrial brownfields accelerates gentrification. Our argument is that gentrification is seen as a “project” driven by public funding and policies. The paper begins by contextualising pericentral spaces, showing how they have shifted from ‘“in-between” and disinvested spaces in the 1970s and 80s to new metropolitan centralities in Montreal. The paper then examines the role of different public actors in the implementation of this urban revitalisation project and demonstrates how the MIL project accelerates the gentrification of pericentral immigrant neighborhoods such as Parc-Extension. Then, the role of the university as a public actor is questioned in this specific case study around the implementation of the new campus. Finally, the paper demonstrates how the principles of sustainable urbanism and the creative city, widely promoted by public actors, contribute to the legitimisation of gentrification by public policies. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://journals.openedition.org/metropoles/8974 |