Titre | Terrains « sans contact » : l'enquête qualitative en sciences sociales pendant la pandémie | |
---|---|---|
Auteur | Camille Abescat, Pablo Barnier-Khawam, Alix Chaplain, Léonard Colomba-Petteng, Claire Duboscq, Ronan Jacquin, Elisabeth Miljkovic, Sophie Russo, Jusmeet S. Sihra, Anaëlle Vergonjeanne | |
Revue | Tracés | |
Numéro | no 42, 2022/1 Sans contact | |
Rubrique / Thématique | Articles |
|
Page | 75-93 | |
Résumé |
Cet article propose un retour d'expérience sur les stratégies d'adaptation et les apprentissages qui ont permis à dix doctorant.es du Centre de recherches internationales (CERI, CNRS/Sciences Po) de poursuivre leurs recherches après l'instauration des mesures liées à la crise sanitaire du Covid-19. Malgré des méthodes et des terrains variés, nos recherches, tant sur la forme que sur le fond, ont été radicalement affectées par la pandémie. Nous montrons comment la conduite d'une recherche doctorale « sans contact » nous a poussés à développer des méthodes alternatives de récolte des données, à reformuler nos questions de recherche et à modifier nos objets d'analyse. Selon nous, la recherche qualitative à distance conduit à opérer un recentrement épistémologique, tant géographique qu'institutionnel. Elle détourne également le regard des chercheurs et chercheuses des acteurs et actrices non connecté.es ainsi que des pratiques informelles. Nous interrogeons enfin la dimension heuristique de ces « bricolages » méthodologiques, en réalité contingents à toute recherche en sciences sociales, et la valeur épistémologique de ces méthodes alternatives en proposant une formalisation de celles-ci. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
This article discusses the adaptation strategies and lessons that enabled ten PhD students from the Centre for International Studies (CERI, CNRS/Sciences Po) to continue their research after the implementation of the Covid-19 lockdown measures. Despite the variety of methods and fields, our research, both in form and substance, has been radically affected by the pandemic. We show how conducting “contactless” research led us to develop alternative methods of data collection, reformulate our research questions and modify our objects of analysis. We posit that qualitative remote research tends to operate an epistemological refocusing, both geographic and institutional, and to distract researchers from unconnected actors as well as informal practices. Finally, we question the heuristic dimension of this methodological “patchwork”, which is contingent to all research in social sciences, and the epistemological value of these alternative methods by formalising them. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://journals.openedition.org/traces/13768 |