Titre | Soigner les « exclus » dans les centres et réseaux de santé : des formes d'institutionnalisation différenciées de l'assistance socio-médicale en médecine de ville | |
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Auteur | Mauricio Aranda | |
Revue | Sociologies pratiques | |
Numéro | no 45, novembre 2022 La santé au centre : politiques publiques, territoires, centres de santé | |
Rubrique / Thématique | Réponses sociologiques |
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Page | 53-62 | |
Résumé |
La loi de lutte contre les exclusions de 1998 formalise l'existence, au niveau national, des permanences d'accès aux soins de santé (pass) à l'hôpital. Depuis, ses professionnels assurent des consultations médicales, ainsi qu'un travail social d'ouverture des droits sociaux, auprès de la patientèle sans couverture sociale et sans ressources. Ce modèle articulant dimensions sanitaire et sociale dans la prise en charge de personnes éloignées du système de santé a récemment été repris au niveau local. En 2013, l'Agence régionale de santé d'Île-de-France a mis sur pied l'expérimentation des pass ambulatoires. Elle a décidé de les placer dans des institutions de soins primaires situées en dehors de l'hôpital, en l'occurrence des centres municipaux de santé et des réseaux de santé associatifs. Sachant que ces structures ont été choisies en raison de leur mobilisation préexistante sur le sujet et que les pass ambulatoires sont une transposition de ce qui se passe à l'hôpital, cet article s'interroge sur l'institutionnalisation de l'assistance socio-médicale produite par cette expérimentation. Si cette dernière fait apparaître ou renforce la dimension sociale de la prise en charge des patients, en permettant la création de postes qui lui sont dédiés, elle ne contribue pas à l'instauration d'un personnel médical supplémentaire – parfois nécessaire dans ces structures. Ainsi, cette expérimentation dans les centres et réseaux de santé se traduit par des formes d'institutionnalisation différenciées de la prise en charge de leur patientèle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The 1998 law against exclusion formalized the existence, at the national level, of health care access offices (pass) in hospitals. Since then, its professionals have been providing medical consultations, as well as social work to open social rights, to patients without social security coverage and without resources. This model, which links the health and social dimensions in the care of people who are far from the health system, has recently been taken up at the local level. In 2013, the Île-de-France Regional Health Agency set up an experiment of ambulatory pass. It decided to place them in primary care institutions located outside the hospital, in this case municipal health centers and associative health networks. Knowing that these structures were chosen because of their preexisting mobilization on the subject and that the ambulatory pass are a transposition of what happens in hospitals, this article questions the institutionalization of socio-medical assistance produced by this experimentation. If the latter brings out or reinforces the social dimension of patient care, by allowing the creation of posts dedicated to it, it does not contribute to the introduction of additional medical staff – sometimes necessary in these structures. Thus, this experimentation in health centers and networks results in different forms of institutionalization of the care of their patients. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOPR_045_0053 (accès réservé) |