Titre | Critique pour qui ? Politisation par l'enquête et objectivation de sa réception | |
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Auteur | Maud Simonet | |
Revue | Astérion | |
Numéro | no 27, 2022 Critique et sciences sociales | |
Rubrique / Thématique | Dossier Spécificités et légitimité des sciences sociales critiques |
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Résumé |
En comparant sur plusieurs scènes la réception de mes recherches sur le travail bénévole – désenchantement pour les un.es, truisme pour les autres – et en prenant au sérieux le processus de politisation par l'enquête qui a été le mien, cet article propose une analyse située à la fois socialement et politiquement du désenchantement que produirait la sociologie catégorisée comme critique. Il met en lumière deux défenses de l'autonomie de l'engagement, au cœur de la critique de la critique : celui de l'autonomie de « l'engagement citoyen » des acteurs et de leur rapport au travail, et celui de l'autonomie du travail du chercheur.se et de ses « engagements », généralement présenté sous le topos de la « neutralité » de la recherche. Ce retour réflexif sur les effets de l'enquête sur les autres, mais aussi sur moi-même, vient questionner in fine la portée sociale et politique de cette « conception des mondes antagonistes » inscrite dans une « doctrine de la séparation des sphères » du travail et de l'engagement qui concerne ici tant l'objet que la pratique de recherche. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article seeks to offer a socially and politically situated analysis of the disenchantment produced by sociological research categorised as critical. It offers a step-by-step comparison of how a study on voluntary work (that produced disenchantment for some, truism for others) was received. It also gives weight to the fact that a research process can also lead to the politicisation of research. The article sheds light on two arguments for the autonomy of engagement that lies at the heart of the critique of a critique: one concerning the autonomy of the actors' “citizen engagement” and of their relation to work, and the other concerning the autonomy of the researcher's work and its “commitments”, generally presented as “research neutrality”. This reflexive attention to the effects of the research investigation not only on others but also on the author of the research ultimately questions the social and political scope of the “conception of hostile worlds” inscribed in the “doctrine of separated spheres” of work and commitment that, in the present case, concerns both the object and the practice of research. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/asterion/8469 |