Titre | Quand l'état critique est salutaire. Du procès du « décolonialisme » à l'urgence du décentrement | |
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Auteur | Stéphane Dufoix | |
Revue | Astérion | |
Numéro | no 27, 2022 Critique et sciences sociales | |
Rubrique / Thématique | Dossier Quelques questions disputées |
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Résumé |
Depuis quelques années, les sciences sociales françaises – la sociologie en tête – connaissent une période de vive tension caractérisée en particulier par des attaques concernant le caractère « idéologique » – et donc non scientifique – de la discipline et sa vulnérabilité face à l'invasion du « décolonialisme » venu des États-Unis. Pourtant, la plupart de ces accusations reposent sur des approximations, des erreurs et des méconnaissances qu'il est nécessaire de corriger pour bien faire la différence entre par exemple le « décolonialisme » dénoncé par les néo-républicains – politiques ou universitaires – et la « pensée décoloniale » qui est le résultat d'une histoire complexe et dont le caractère critique provient d'une opposition épistémologique à l'universalisme abstrait de type occidental. Un rapide panorama de certains mouvements académiques non occidentaux montre d'ailleurs qu'une grande partie des pensées contre-hégémoniques ont adopté une posture critique afin de pouvoir envisager un nouvel universalisme. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
For some years now, the French social sciences –sociology in particular– have been undergoing a period of great tension that was essentially characterised by attacks on the “ideological” –and therefore unscientific– character of the discipline and its vulnerability to the invasion of “decolonialism” from the United States. However, most of these accusations are based on approximations, errors, and misunderstandings that need to be corrected in order to distinguish between, for example, the “decolonialism” denounced by neo-republicans –be they political or academic– and “decolonial thought”, which springs from a complex history and whose critical character stems from an epistemological opposition to abstract universalism of the Western type. A quick overview of certain non-Western academic movements shows that a large part of counter-hegemonic thought has adopted a critical stance in order to be able to envisage a new universalism. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/asterion/8641 |