Titre | Biodiversité et développement durable : Les enjeux de la « recapitalisation écologique » | |
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Auteur | Bernard Chevassus-au-Louis | |
Revue | Responsabilité et environnement | |
Numéro | no 68, octobre 2012 La biodiversité | |
Rubrique / Thématique | 1. Mécanismes, enjeux et aspects économiques |
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Page | 15-20 | |
Résumé |
Le lien entre biodiversité et développement durable est souvent perçu dans une logique de court terme visant à trouver dans le vivant de nouvelles ressources pour de nouvelles productions (biocarburants, ressources génétiques, nouveaux médicaments), afin notamment de pallier les limites d'un certain nombre de ressources actuellement utilisées.Au cours du XXe siècle, l'exploitation des ressources naturelles issues de la biodiversité était fondée sur trois croyances, dont on mesure aujourd'hui le caractère erroné : le caractère inépuisable de ces ressources, leur gratuité et la diminution progressive de notre dépendance vis-à-vis de celles-ci.À l'avenir, pour éviter de nouvelles désillusions, l'utilisation de la biodiversité devra reposer sur des principes différents, notamment en adoptant des conceptions de l'innovation et des critères de performance nouveaux.Partant d'une réflexion sur le contenu des trois types de « capital » concernés par le développement durable, un objectif politique ambitieux allant bien au-delà de la simple proposition de stopper la perte de biodiversité serait d'augmenter le « capital écologique » de notre pays, non pas en substitution aux deux autres types de capital (économique et humain), mais au contraire en synergie avec eux. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Biodiversity and sustainable development: The stakes in “environmental recapitalization”The linkage between biodiversity and sustainable development is often seen from a short-term perspective with the goal of finding in the realm of living organisms resources for new products (biofuel, genetic resources, new drugs) so as to lift the limits on currently used resources. During the 20th century, the exploitation of natural resources drawn from biodiversity was grounded on three beliefs, which we now realize are erroneous: such resources cannot be depleted, they are free, and we can gradually reduce our dependence on them. To avoid dispelling illusions in the future, different principles should be worked out for the uses to which biodiversity is put. In particular, we should adopt new performance criteria and conceptions of innovation. Reflexion on the three types of “capital” — environmental, economic and human — related to sustainable development leads to formulating an ambitious political goal far beyond the mere proposal to stop depleting biodiversity. It calls for increasing our country's “environmental capital” not as a substitution for the other two but, on the contrary, in synergy with them. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RE_068_0015 |