Titre | Les méthodes alternatives en matière d'expérimentation animale | |
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Auteur | Philippe Hubert, Pierre Toulhoat | |
Revue | Responsabilité et environnement | |
Numéro | no 71, juillet 2013 La réglementation REACH | |
Rubrique / Thématique | A) L'environnement technique et institutionnel |
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Page | 19-23 | |
Résumé |
L'évaluation des effets toxicologiques des agents physiques et chimiques a nécessité depuis fort longtemps la réalisation de tests sur des animaux. Les fortes attentes sociétales en matière de santé et d'environnement (les effets des pesticides, des perturbateurs endocriniens) et les avancées scientifiques réalisées en matière de compréhension des mécanismes d'effets (à faibles doses, effets non linéaires ou non monotones, effets « cocktails ») obligent à repenser ces approches traditionnelles de l'évaluation. Par ailleurs, l'acuité qui s'attache aujourd'hui à la question du recours aux méthodes alternatives s'inscrit dans la continuité d'une évolution des perceptions culturelles : depuis le début du XIXe siècle, la société manifeste une sensibilité croissante au bien-être animal et au respect des droits des animaux. Les méthodes alternatives doivent apporter des réponses à ces attentes, qui se révèlent parfois contradictoires. Le défi principal est d'obtenir des parties prenantes la reconnaissance de la pertinence de ces méthodes dans un certain nombre de domaines : leur validation dans un contexte réglementaire, leur utilisation en tant qu'outil de criblage industriel, ou qu'objet d'étude dans des publications scientifiques et, enfin, la reconnaissance de leur crédibilité par le grand public. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Methods that provide an alternative to experiments using animals Assessing the toxic effects of physical and chemical substances has, for a long time, required conducting tests on animals. These traditional approaches must be redesigned given both the public's strong expectations about health and the environment (pesticides, endocrine disruptors) and scientific advances in understanding the effects (low doses, “cocktails”, nonlinear or nonmonotonic effects, etc.). The strong feelings now attached to using alternatives to animal experimentation fit in with evolving cultural perceptions : since the start of the 19th century, society has become increasingly sensitive to the well-being of animals and supportive of animal rights. Alternative methods must satisfy sometimes contradictory expectations. The major issue is to convince the parties involved of the relevance of these methods : validating them in a regulatory context, using them as a tool for industrial screening, subjecting them to scientific investigation and, finally, obtaining public recognition of their credibility. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RE_071_0019 |