Titre | Analyse économique des négociations climat : décryptage d'un jeu d'incitations à participer, à agir et à s'engager | |
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Auteur | Jean-Paul Albertini, Baptiste Perrissin Fabert | |
Revue | Responsabilité et environnement | |
Numéro | no 77, janvier 2015 Quel accord international sur le climat en 2015 ? | |
Rubrique / Thématique | Contexte général |
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Page | 33-38 | |
Résumé |
Face à la complexité des situations réelles de négociations, extraire les ressorts de la coopération entre États « souverains » en matière de lutte contre les changements climatiques relève de la gageure. La théorie des jeux montre que des États rationnels ont toujours intérêt à faire porter les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre par les autres pays et à profiter ainsi des bénéfices des politiques climatiques sans avoir à en supporter le coût.Sans épuiser la complexité historique, institutionnelle et éthique des motivations diplomatiques des pays à participer à une coalition, la théorie montre sous quelles conditions des solutions coopérantes peuvent émerger. In fine, un accord résulte toujours d'un compromis entre l'efficacité économique, une participation la plus large possible des États à l'accord et une ambition en matière de préservation du climat.Le changement de paradigme dans les négociations initié à Cancún et l'approche plus décentralisée qui prévaut depuis questionnent la crédibilité d'un objectif mondial comme celui de la limitation du réchauffement global à 2?C et obligent à repenser le type d'engagement que les États peuvent raisonnablement tenir. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
An economic analysis of climate negotiations: Deciphering a set of incentives for participating, acting and making commitmentsGiven the complexity of situations, negotiations face the daunting task of motivating “sovereign” nation-states to cooperate in the fight against climate change. As game theory shows, the interest of rational countries is always to shift the weight of efforts for curbing greenhouse gas emissions onto others so as to profit from climate policies without having to bear the costs. Although it does not account for the full complexity — historical, institutional and ethical — of a country's diplomatic motives for cooperating, the theory does shed light on the conditions for the emergence of solutions based on cooperation. An agreement ultimately comes out of a compromise between economic effi, a participation as broad as possible among signatories, and the goals adopted for preserving the climate. Given the shift in paradigms during negotiations at Cancun and the more decentralized approach that has prevailed since then, how credible is a worldwide goal like the 2?C limit set for global warming? These factors force us to reconsider the commitments that countries can reasonably make. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RE1_077_0033 |