Contenu de l'article

Titre Pour des agricultures productives et à hautes valeurs sociale et environnementale
Auteur Henri Rouillé d'Orfeuil
Mir@bel Revue Responsabilité et environnement
Numéro no 79, juillet 2015 L'environnement, avec ou contre les inégalités sociales ?
Rubrique / Thématique
La qualité environnementale, source de creusement ou de rattrapage des inégalités ?
Page 47-50
Résumé 2014, année de l'agriculture familiale, a été l'occasion de réfléchir à la capacité des exploitations familiales à répondre aux grands défis que les agricultures ont à relever : nourrir convenablement l'humanité, gérer durablement la plus grande part des ressources naturelles et rémunérer décemment près de 40 % du travail mondial. Les exploitations familiales sont bien placées, mieux sans doute que les entreprises qui s'aventurent dans la production agricole. Mais la grande pauvreté paysanne empêche ce potentiel de s'exprimer. Cette situation est très dommageable pour les ressources naturelles et, surtout, elle est la cause principale des hémorragies paysannes qui arrivent sur un marché du travail déjà incapable de proposer aux exclus d'aujourd'hui une réinsertion décente dans l'économie. La bonne nouvelle c'est que la transition agro-écologique nécessite un surcroît de main-d'œuvre de qualité, mais encore faut-il que la rémunération du travail agricole soit décente pour que les producteurs puissent et veuillent porter des agricultures dynamiques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais For productive forms of farming with high social and environmental value
The FAO declared 2014 to be the Year of Family Farming, an occasion for giving thought to the capacity of family farms for assuming the daunting tasks awaiting agriculture : adequately feed humanity, sustainably manage the biggest share of natural resources and decently pay nearly 40% of the world's labor force. Family farms are undoubtedly better placed to do this than the firms that have ventured into agriculture ; but the intense poverty of farming families keeps this potential from being realized. This situation is a bane for natural resources and, in addition, the major cause of the unstanched flow of rural-dwellers into the labor market, which has proven incapable of decently integrating in the economy those who have already been excluded. The good news is that the “agro-ecological transition” creates the need for better qualified labor. Farmwork must be paid well enough for producers to want and be able to be the vectors of a dynamic agriculture.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RE1_079_0047