Titre | Un espace littéraire d'imagination politique | |
---|---|---|
Auteur | Jean-François Laplénie | |
Revue | Revue d'Allemagne | |
Numéro | Tome 54, N° 2, juillet-décembre 2022 Quelle démocratie ? La réflexion sur la crise, la modernisation et les limites de la démocratie en Allemagne et en France pendant l'entre-deux-guerres | Allemagne, 30 ans après : de l'unification à l'unité ? | |
Rubrique / Thématique | Quelle démocratie ? La réflexion sur la crise, la modernisation et les limites de la démocratie en Allemagne et en France pendant l'entre-deux-guerres |
|
Page | 379-394 | |
Résumé |
La mise en forme romanesque des événements révolutionnaires de 1918-1920 impose aux écrivains une réflexion sur la représentation des positions idéologiques en présence et la mise en scène des débats entre ces positions. En particulier, la deuxième vague de ces « romans de la révolution », écrits entre 1927 et 1932 et conçus comme la continuation des romans de guerre des années 1927-1928, ouvrent entre la période révolutionnaire, à laquelle ils se réfèrent, et le contexte de crise de la démocratie, dans lequel ils sont publiés, des espaces narratifs d'expérimentation et d'imagination politiques qui donnent à ces romans, qui tiennent à la fois du Zeitroman et du roman historique, une dimension uchronique. À partir de deux romans parus en 1930 (Frieden d'Ernst Glaeser et Nachkrieg de Ludwig Renn) et en apparence similaires, le présent article illustre comment les choix esthétiques conditionnent des conceptions différentes de l'action politique : à l'apathie et à l'inaction qui découlent d'une présentation monolithique des positions politiques (Glaeser) répond, chez Renn, une interrogation sur l'articulation entre idéologie, position et action politiques. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
The novelistic shaping of the revolutionary events of 1918-1920 required writers to reflect on the representation of the ideological positions involved and the staging of debates between these positions. In particular, the second wave of these “revolution novels”, written between 1927 and 1932 and conceived as a continuation of the war novels of 1927-1928, opened up narrative spaces of political experimentation and imagination between the revolutionary period, to which they referred, and the context of the crisis of democracy, in which they were published. Based on two seemingly similar novels published in 1930 (Ernst Glaeser's Frieden and Ludwig Renn's Nachkrieg), this article illustrates how aesthetic choices express different conceptions of political action: in Glaeser's case, the apathy and inaction resulting from a monolithic presentation of political positions contrast with Renn's reflection on the relationship between ideology, political position and action. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://journals.openedition.org/allemagne/3248 |