Titre | La politique étrangère de l'Allemagne unifiée. Entre continuités et ruptures | |
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Auteur | Reiner Marcowitz | |
Revue | Revue d'Allemagne | |
Numéro | Tome 54, N° 2, juillet-décembre 2022 Quelle démocratie ? La réflexion sur la crise, la modernisation et les limites de la démocratie en Allemagne et en France pendant l'entre-deux-guerres | Allemagne, 30 ans après : de l'unification à l'unité ? | |
Rubrique / Thématique | Allemagne, 30 ans après : de l'unification à l'unité ? |
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Page | 569-582 | |
Résumé |
Le discours de « changement d'époque » du chancelier fédéral Olaf Scholz le 27 février 2022 au Bundestag allemand face à l'attaque russe contre l'Ukraine et son annonce d'un engagement militaire accru de la République fédérale d'Allemagne au sein de l'Alliance occidentale rompt avec toutes les traditions ancestrales du pays en matière de politique étrangère et de sécurité. Depuis la création de l'État ouest-allemand, tous les gouvernements allemands ont en effet pratiqué une politique de retenue militaire maximale, d'autant plus que cela permettait de tirer les bonnes leçons des erreurs du passé, mais aussi de tenir compte de la situation géographique et politique particulière et de servir les intérêts économiques de la République fédérale d'Allemagne. Jusqu'à présent, l'unification allemande n'a pas changé grand-chose à cette situation, à la grande déception des alliés du pays : si l'Allemagne a toujours joué un rôle diplomatique important sur la scène internationale, la participation à des opérations militaires comme celles menées dans les Balkans dans la seconde moitié des années 1990 ou en Afghanistan après les attentats du 11 septembre 2001 sont restées des exceptions. On peut donc se demander si le discours du chancelier Scholz marque effectivement le début d'une nouvelle culture en matière de politique étrangère et de sécurité en République fédérale d'Allemagne ou si, à l'instar d'autres débats de ces dernières années, il s'essoufflera à cause de la persistance du rôle traditionnel de l'Allemagne en tant que « puissance civile ». Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The “turning point” speech by Chancellor Olaf Scholz on 27 February 2022 in the German Bundestag in view of the Russian attack on Ukraine and his announcement of an increased military engagement of the Federal Republic of Germany within the Western alliance marked a break with all established foreign and security policy traditions of the country. Since the founding of the West German state, all German governments have practised a policy of maximum military restraint, the more so as this was the right lesson to learn from the mistakes of the past, but also taking into account the special geographic and political situation and serving the economic interests of the Federal Republic of Germany. To the disappointment of its allies, German unification has not changed this much: although Germany has always played an important diplomatic role on the international stage, participation in military operations such as those in the Balkans in the second half of the 1990s or in Afghanistan after the attacks of September 11, 2001 have remained exceptions. In this respect, the question is whether Chancellor Scholz's speech actually heralds the beginning of a new foreign and security policy culture in the Federal Republic of Germany or whether it will ultimately fizzle out again, similar to other debates of recent years, due to the persistence of the traditional role of Germany as a “civilian power”. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/allemagne/3337 |