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Titre « Qu'elles se fassent un rappel avec leur téléphone ! »
Auteur Leslie Fonquerne
Mir@bel Revue Socio-anthropologie
Numéro no 46, 2022 Ambiguïtés numériques
Rubrique / Thématique
Ambiguïtés numériques
Page 109-123
Résumé L'usage de pilules contraceptives nécessite une observance quotidienne, garante de l'efficacité de la méthode. Face à cette compétence attendue, les femmes recourent à des outils numériques (alarmes téléphoniques, applications de suivi menstruel) afin de ne pas oublier d'ingérer les comprimés. L'objectif de cet article est d'interroger l'ambiguïté des usages de ces technologies : pouvant soulager une « charge mentale » induite par une gestion contraceptive féminisée, mais renforçant un autocontrôle genré. Issu d'une recherche doctorale en sociologie portant sur les prescriptions et les usages de contraception orale dans un contexte marqué par la « crise de la pilule », cet article se base sur plus de soixante-dix entretiens menés auprès d'usagères de pilules, de leurs partenaires, de professionnel·le·s de santé et sur près de cent consultations gynécologiques observées. Sous couvert d'une promesse d'une gestion contraceptive facilitée, ces applications prolongent finalement des normes médicales et de genre.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The use of contraceptive pills requires daily compliance, which guarantees the effectiveness of the method. Faced with this expected skill, women resort to digital tools (telephone alarms, menstrual monitoring applications), in order not to forget to take their pills. The objective of this article is to question the ambiguity of the uses of these technologies: they can relieve a "mental load" induced by a feminized contraceptive management, but also reinforce a gendered self-control. Resulting from doctoral research in sociology on the prescription and use of oral contraception in a context marked by the "pill crisis", the article is based on more than seventy interviews with pill users, their partners and health professionals, and on the observation of nearly one hundred gynecological consultations. Under the guise of a promise of easier contraceptive management, these applications ultimately extend medical and gender norms.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/12750