Contenu de l'article

Titre Combien nous coûte l'appréciation de l'euro ?
Mir@bel Revue Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques)
Numéro no 89, avril 2004 Revue de l'OFCE n°89
Rubrique / Thématique
Dossier : Perspectives pour 2004-2005
 Études spéciales
Page 205
Résumé L'année 2003 aura été assez désastreuse pour la zone euro sur le plan des échanges extérieurs, qui ont contribué très négativement à la croissance. Ces évolutions sont pour une part imputables à l'atonie prolongée du commerce mondial observée depuis 2000, mais résultent avant tout de l'appréciation du taux de change effectif de l'euro enclenchée fin 2001, dont les effets négatifs sur la croissance ont commencé à se faire pleinement sentir. La croissance de la zone s'en est trouvée amputée de 0,7 point de croissance en 2003, et si notre prévision table sur une stabilisation de la parité euro/dollar, les effets de l'appréciation passée entraîneraient encore un déficit de près de 1 point de croissance pour l'année 2004. L'ampleur de l'appréciation du taux de change effectif de l'euro, sans précédent sur la dernière décennie, a permis de contenir jusqu'à présent les effets de la hausse du prix du pétrole en dollars et, plus récemment, des matières premières. Enfin, les évolutions récentes du commerce mondial et des taux de change ont mis à rude épreuve la capacité de résistance des grandes économies de la zone. Les trois dernières années ont ainsi à la fois marqué la « renaissance » de la puissance commerciale allemande, mais aussi révélé les fragilités des modalités de l'intégration internationale de la France et de l'Italie.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Contribution of net exports to growth was markedly negative in 2003 in the euro area (– 0.6 percentage point). These evolutions have been caused — despite the recovery of the second semester — by the persistence of moderate growth rates of world exchanges observed since 2000 and by the euro's appreciation, the effect of which has become negative in 2003. Euro appreciation has reduced the growth rate of the euro area by 0.7 percentage point in 2003. Albeit our forecasts are based on a normalization of the euro/dollar echange rate, lagged effects of the appreciation would reduce the growth rate of the euro area by 0.9 percentage point in 2004. These global results hide nevertheless heterogeneity in the performances of the member countries, resistance of Germany contrasting with the structural weaknesses of the international integration of e.g. France and Italy. JEL Codes: F01, F4.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_089_0205