Titre | Le savoir des femmes du tiers monde dans le discours sur le développement | |
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Auteur | Shubhra Gururani | |
Revue | Revue internationale des sciences sociales | |
Numéro | no 173, septembre 2002 Les savoirs autochtones | |
Rubrique / Thématique | Les savoirs autochtones |
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Page | 353 | |
Résumé |
La distinction entre savoir autochtone et savoir scientifique a beau être remise en question dans de nombreux ouvrages et publications, les femmes des zones rurales du tiers-monde sont systématiquement indigénisées et leur savoir est considéré comme le nouveau moyen d'assurer le développement durable et de conserver la biodiversité. À partir d'exemples ethnographiques recueillis dans le massif himalayen du Kumaon, au nord de l'Inde, l'auteur examine la configuration du savoir féminin et ses modalités de production, de diffusion et d'échange. Elle attire l'attention sur le jeu des facteurs qui conditionnent le savoir et insiste sur trois points : premièrement, si les femmes possèdent un savoir, ce n'est pas dû à leur nature féminine, mais à leurs activités et modes de subsistance, qui sont déterminés par la société dans laquelle elles vivent et qui en retour modèlent les rapports entre le pouvoir et le savoir. Deuxièmement, le savoir féminin, que les femmes elles-mêmes, comme les hommes, réduisent à de « simples bavardages », est façonné par de multiples échanges informels entre femmes et hommes, ce qui amène à poser le problème de sa spécificité. Troisièmement, ce savoir change en même temps que les pratiques de la vie courante reflétant l'évolution sociale, politique et écologique au niveau local et à l'échelle mondiale. Au lieu de considérer le savoir des femmes comme un nouvel instrument au service de la biodiversité, il convient, d'après l'auteur, de s'intéresser de près aux dimensions culturelles de l'articulation entre savoir, autorité et gouvernance. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISS_173_0353 |