Titre | Affectation des terres et déplacements de population induits par le développement au Laos | |
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Auteur | Peter Vandergeest | |
Revue | Revue internationale des sciences sociales | |
Numéro | no 175, mars 2003 Cibles mobiles | |
Rubrique / Thématique | Cibles mobiles |
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Page | 49 | |
Résumé |
Le développement étant foncièrement affaire de réorganisation de l'espace, tout développement est susceptible d'entraîner un déplacement de population, le plus souvent indirect. Si l'on prêtait une plus grande attention à ces déplacements indirects, on cesserait peut-être de se demander comment les justifier – et comment reconstituer après coup les vies et les modes de subsistance – pour rechercher les moyens de les prévenir ou de les réduire au point que la reconstitution devient inutile. Cette démarche ne supprime peut-être pas tous les dilemmes liés au développement, mais elle pourrait contribuer à en atténuer le caractère inextricable et indiquer de meilleures voies à suivre pour les résoudre. C'est ce que l'on entend démontrer ici en analysant le programme d'affectation des terres et des forêts de la République démocratique populaire lao. Ce programme est exemplaire en ce qu'il crée des institutions de gestion locale des ressources naturelles dans le cadre d'un processus qui, tout en paraissant très participatif, n'en est pas moins aujourd'hui la principale cause de déplacement et d'appauvrissement des populations de ce pays. Cet effet est imputable à la volonté, exprimée dans ce programme, de réorganiser l'espace en distinguant entre terres arables et forêts non arables. D'autres modalités d'affectation des terres et des forêts existent, qui offrent la plupart des avantages sans occasionner de déplacements massifs des populations. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISS_175_0049 |