Titre | De la violence au rêve : espace, pouvoir et identité dans la formation de la métropole de Delhi | |
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Auteur | Amita Baviskar | |
Revue | Revue internationale des sciences sociales | |
Numéro | no 175, mars 2003 Cibles mobiles | |
Rubrique / Thématique | Cibles mobiles |
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Page | 97 | |
Résumé |
La construction de l'État est un processus qui consiste à créer des sujets et des lieux afin d'établir et de perpétuer des relations d'autorité qui favorisent des projets d'exercice du pouvoir. Considérant le développement comme une forme particulière de construction de l'État (Escobar, 1995), des chercheurs et des militants ont mis en lumière le caractère coercitif et souvent traumatisant des déplacements que le développement entraîne. Le présent article tend à démontrer que le discours sur le développement puise sa force non seulement dans l'appareil répressif qui l'accompagne mais aussi dans les multiples façons dont il peut satisfaire les aspirations des différents groupes sociaux à une vie meilleure. La violence et le rêve sont intimement liés dans les modes de développement et de déplacement. Cet argument est présenté dans une perspective ethnographique qui analyse les conflits associés à l'urbanisation planifiée et à l'amélioration de l'environnement à Delhi, capitale de l'Inde. L'auteur décrit la façon dont Delhi a été faite et défaite comme une ville « propre et verte » et les vives protestations auxquelles a donné lieu la création d'un espace urbain et d'une personnalité urbaine. Elle étudie les tentatives de contrôle et de restructuration de l'espace urbain par l'État et explique que grâce aux compromissions (Li, 1999) mais aussi à la résistance, les luttes ouvrières pour obtenir un logement et un emploi reproduisent la relation entre environnement et développement que les urbanistes et la bourgeoisie cherchent à imposer. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISS_175_0097 |