Titre | Prolégomènes à une anthropologie de l'observateur et de l'acteur | |
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Auteur | Charlie Galibert | |
Revue | Revue internationale des sciences sociales | |
Numéro | no 181, septembre 2004 Les villes géantes | |
Rubrique / Thématique | Tribune libre |
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Page | 507 | |
Résumé |
Le continuum épistémique de l'anthropologie s'étend « idéalement » de la position d'un observateur distancié à celle d'un acteur impliqué. Cette schématisation n'est pas sans soulever des questions. Du côté de l'observation distanciée, n'y aurait-il pas, en lieu et place d'un acteur, des structures ou des formes, l'acteur étant en quelque sorte l'observateur vérifiant ses propres modèles ? L'observation participante ne se limite-t-elle pas d'elle-même, quand elle pose comme idéal la fusion des consciences, s'interdisant alors de poser le problème de l'altérité ? L'acteur, enfin, lorsqu'il s'accorde le statut d'observateur, n'est-il pas amené à voir ce qu'il croit, de ne pouvoir se distancier ?La position extrême de l'observateur objectif bute sur l'altérité spécifique (l'identité) d'une subjectivité qu'il ne peut atteindre, et la position extrême de l'acteur subjectif immergé sur l'impossibilité de son objectivation. Une ethnographie idéalement théorique bute sur l'idiotisme de l'acteur et une ethnographie idéalement naïve sur l'exotisme de la théorie. Dans un cas, l'approche peut être ramenée à « une anthropologie en l'absence de l'homme », dans l'autre à « un homme en l'absence d'anthropologie ».L'objet de notre développement est de montrer qu'une anthropologie conjoignant l'observateur et l'acteur est possible, dans une approche mêlant à la fois un « état de la question » et un « essai » d'épistémologie anthropologique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISS_181_0507 |