Titre | A movable feast: Property-breaking and property-making after the Russian Revolution | |
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Auteur | Anne O'Donnell | |
Revue | Cahiers du monde russe | |
Numéro | volume 64, no 1, janvier-mars 2023 Histoires économiques de l'Union Soviétique | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Histoires économiques de l'Union soviétique |
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Page | 35-62 | |
Résumé |
Le sujet de l'article, la dépossession des biens meubles, constitue un espace dans lequel s'articulèrent les processus principaux de la révolution : violence politique, transformation sociale et construction de l'État. L'étude se limite à la période comprise entre l'été 1917, époque à laquelle les types de saisie établis par la loi au bénéfice de l'État pendant la première guerre mondiale (la « réquisition » et la « confiscation ») furent dévoyés, et le 16 avril 1920, date à laquelle le Sovnarkom redonna un cadre légal à la saisie des biens meubles par un décret qui, pour la première fois depuis la révolution, donnait une définition de la « réquisition » et de la « confiscation ». Après un bref aperçu des multiples façons de perdre des objets pendant la période révolutionnaire, l'article examine l'étape qui fait suite à la saisie : qu'advenait-il des biens saisis ? Comment, de privés, ces biens devenaient-ils propriété nationale ? Cette dernière question sous-tendait les programmes de nationalisation dans tous les secteurs de la vie économique. Cependant, elle présentait un défi particulier en ce qui concernait les biens domestiques du fait même de leur nature et du sens attribué à leur redistribution en tant que mesure du progrès de la révolution elle-même. En fin de compte, l'État s'avéra incapable de se muer en propriétaire mobilier et, dans un premier temps, para à son incapacité en abolissant totalement la propriété mobilière avant de réinstaurer un cadre légal de la propriété privée dans la société révolutionnaire. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The article focuses on the dispossession of movable goods as a site where the key processes of the Revolution—political violence, social transformation, and state-building—came together. Its scope is chronologically limited to the period between the summer of 1917, when forms of seizure that had been legally defined for state use during the First World War as “requisition” and “confiscation” jumped off of their wartime rails, and April 16, 1920, when the Sovnarkom returned the seizure of movable property to a clear legal footing with a decree defining “requisition” and “confiscation” for the first time since the Revolution. After a brief look at the many ways there were to lose things in the revolutionary era, the article examines the afterlife of dispossession: what happened to seized goods, and how to make erstwhile personal possessions the property of the state. This problem undergirded the state's nationalization programs in every sphere of economic life. But it posed a special challenge in the realm of household goods, because of their qualities and because of the significance invested in their redistribution as a metric for the progress of the Revolution itself. Ultimately the state proved unable to fashion itself into an adequate proprietor of movable goods and dealt with its incapacity first by trying to eliminate the category as a whole before reintroducing legal formats of personal possession into revolutionary society. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_641_0035 (accès réservé) |