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Titre Les jeux vidéo pour dépasser les normes de genre ? Le cas Assassin's Creed
Auteur Fanny Lignon
Mir@bel Revue Clio : Histoires, femmes et société
Numéro no 56, 2022/2 Joueuses !
Rubrique / Thématique
Entretien
Page 199-208
Résumé Un joueur de jeux vidéo sur deux est une joueuse. À l'écran cependant, la présence des femmes et leur représentation ne vont pas de soi. L'entretien analyse le dernier opus d'Assassin's Creed, une saga dont chaque titre se déroule dans un contexte historique précis. Le premier jeu de la série (2007) imposait d'incarner un avatar masculin ; le huitième permettait d'incarner un personnage féminin, mais doté de caractéristiques autres que son homologue masculin ; le quatorzième proposait d'incarner un ou une hoplite, tous deux égaux dans le combat. Mais sur le plan du genre, le dernier titre en date, Valhalla (2020), va plus loin. Le joueur, en ouverture, incarne Eivor, un enfant dont le sexe est indéterminé. À l'âge adulte, il doit choisir : jouer Eivor au féminin, au masculin, ou laisser le système décider. Le genre ainsi n'est pas subi mais choisi, et est modifiable en cours de partie. S'agit-il vraiment d'une révolution ? Les frontières du genre ne sont-elles pas simplement repoussées ? Et comment, si c'est le cas, pourrait-on les dépasser enfin ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais One out of two video game players is a woman. On screen, however, the presence of women and their representation is not self-evident. This interview analyzes the latest opus of Assassin's Creed, a saga in which each title takes place in a specific historical context. The first game in the series (2007) required a male avatar; the eighth game allowed a female character, but with different characteristics than the male; the fourteenth game allowed a male or female hoplite, both of whom were equal in combat. But in terms of gender, the latest title, Valhalla (2020), goes further. The player opens as Eivor, a child whose gender is undetermined. As an adult, he/she must choose: play Eivor as a female, as a male, or let the system decide. The gender is not imposed but chosen and can be changed during the game. But is this really a revolution? Aren't the lines simply being pushed back? And how, if this is the case, could we finally go beyond them?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CLIO1_056_0199 (accès réservé)