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Titre Only Disconnect: The Problem of Stormwater in Providence, Rhode Island
Auteur Sam Coren
Mir@bel Revue Flux
Numéro no 131, 2023/1
Page 51-65
Résumé Après avoir servi pendant deux siècles de déversoir pour des effluents toxiques, la rivière Providence (Providence, Rhode Island, États-Unis) redevient à nouveau propice à la pêche et à la baignade. Cela est dû en grande partie au Combined Sewage Overflow Abatement Project (CSOAP), un réseau de tunnels situé à environ 90 mètres sous la ville qui capte les eaux chargées des égouts après de fortes pluies. Parallèlement, une infrastructure d'espaces verts répartis dans toute la ville complète le travail du CSOAP, en détournant les eaux de ruissellement des rivières et des ruisseaux locaux tout en fournissant un habitat aux plantes de zones humides et aux pollinisateurs. Il s'agit d'une transformation remarquable, mais provisoire et, à tous égards, loin d'être achevée. En effet, on ne sait pas comment les infrastructures actuelles résisteront à des tempêtes plus fréquentes et à la montée des eaux. Et il reste à voir si la planification de la résilience donnera du pouvoir aux communautés en première ligne, comme le promet le Plan de justice climatique de la ville, ou si elle ne fera qu'accentuer le fossé béant qui sépare les riches de la ville des autres communautés. La restauration des bassins versants jette-t-elle les bases d'une ville plus juste et plus habitable, ou est-ce simplement un moyen, pour citer Erik Swyngedouw, de « soutenir l'urbanité capitaliste afin que rien ne change vraiment » ? Les constructions de zones humides, de « jardins de pluie », de sites de biodégradations et les toutes les autres propositions similaires sont-elles « triviales », comme me l'a fait remarquer un analyste, ou offrent-elles une ouverture pour réimaginer la vie urbaine ? Quels types d'avenir ce « virage vert » prépare-t-il ? Dans cet article, je vise à situer la récente émergence de l'infrastructure verte dans le contexte de l'héritage sanitaire de la gouvernance hydraulique de Providence. J'examine ensuite comment la combinaison en cours (et encore en évolution) des systèmes verts et gris de la ville permet de réassembler l'ordre hydrosocial, et avec quel effet.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais After serving for two centuries as a sink for toxic effluent, the Providence River (Providence, Rhode Island, U.S.) is becoming fishable and swimmable again. This is thanks in part to the Combined Sewage Overflow Abatement Project (CSOAP), a network of tunnels 300 feet below the city that capture sewage-leaden water after heavy rains. Meanwhile, green infrastructure sites throughout the city complement the work of the CSOAP, diverting surface runoff from local rivers and streams while providing habitat for wetlands plants and pollinators. It is a remarkable transformation, but tentative, and by any measure, far from complete. For it is unclear how present-day infrastructures will hold up against more frequent storms and rising seas. And it remains to be seen whether resilience planning will empower frontline communities, as pledged by the city's Climate Justice Plan, or merely deepen the city's yawning wealth divide. Does watershed restoration lay the groundwork for a more just and habitable city, or is it just a way, to quote Erik Swyngedouw, “to sustain capitalist urbanity so that nothing really has to change”? Are constructed wetlands, rain gardens, bioswales and similar interventions “trivial,” as one analyst remarked to me, or do they provide an opening to reimagine urban life? What kinds of futures is this green turn seeding? In this paper, I situate the recent emergence of green infrastructure in the context of Providence's sanitarian legacy of hydraulic governance. I then consider how the city's still-evolving combination of green and gray systems work to reassemble the hydrosocial order, and to what effects.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FLUX1_131_0051