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Titre Offen und abgeschlossen – über theoretische Implikationen in Hans Magnus Enzensbergers Museum der modernen Poesie
Auteur Leo Pinke
Mir@bel Revue Germanica
Numéro no 71, 2022/2 La carte et la frise : les « images » de l'histoire littéraire, entre visualisation et modélisation
Rubrique / Thématique
Dossier. La carte et la frise : les « images » de l'histoire littéraire, entre visualisation et modélisation
Page 69-80
Résumé ‪L'article tente de reconstruire une argumentation implicite dans la préface de Hans Magnus Enzensberger à son recueil Museum der modernen Poesie de 1960. Partant de la notion de ‚musée‘, que l'auteur retourne contre le danger de ‚fétichisation‘ des œuvres dans le canon bourgeois, la poésie moderne est dans le même mouvement déclarée achevée par des catégories historiques et ouverte comme ‚processus‘ à une réception future. Il en résulte une oscillation entre la méfiance envers toute détermination intrinsèque de l'objet qui pourrait le figer théoriquement et le besoin de fixer une interprétation historique contre les catégories intemporelles de la théorie littéraire contemporaine. Il s'avère que la position d'Enzensberger ne doit pas seulement être comprise comme une réaction à Die Struktur der modernen Lyrik de Hugo Friedrich de 1956 et à sa définition antihistorique de la poésie moderne, mais qu'en fin de compte, tout comme la théorie de Friedrich, elle ne sait évoquer l'instance subjective qui s'exprime dans les poèmes que sous la forme d'un vide argumentatif.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪The paper attempts to reconstruct an implicit argumentation in Hans Magnus Enzensberger's preface to his 1960 collection Museum der modernen Poesie. Starting from the concept of the ‚museum‘, which the author turns against the danger of ‚fetishizing‘ tendencies in the bourgeois canon, modern poetry is at the same time declared closed in reference to historical categories and opened as a ‚process‘ towards future reception. The result is a vacillation between a distrust of any intrinsic determination of the subject that might theoretically arrest it and a need to fix a historical interpretation against the timeless categories of contemporary literary theory. It becomes apparent that Enzensberger's position is not only to be understood as a reaction to Hugo Friedrich's 1956 Die Struktur der modernen Lyrik and its anti-historical definition of modern poetry, but ultimately, like Friedrich's theory, is unable to conceptualize the subjective instance expressed in the poems other than by a theoretical void.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_071_0069