Contenu du sommaire : La carte et la frise : les « images » de l'histoire littéraire, entre visualisation et modélisation
Revue | Germanica |
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Numéro | no 71, 2022/2 |
Titre du numéro | La carte et la frise : les « images » de l'histoire littéraire, entre visualisation et modélisation |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Dossier. La carte et la frise : les « images » de l'histoire littéraire, entre visualisation et modélisation
- La carte et la frise : des métaphores aux diagrammes - Bénédicte Terrisse, Werner Wögerbauer p. 7-18
- Sprach- und literaturwissenschaftliche Periodisierungsschemata in der Germanistik - Adam Oberlin p. 21-32 Cette contribution traite des schémas de périodisation en germanistique et de tableaux apparentés opérant comme visualisations et supports d'affirmations scientifiques, en particulier à la lumière des appels récents à développer des périodisations qui n'ont pas encore été représentées sous forme graphique ou qui constituent des défis aux schémas existants. Leur persistance en tant qu'outils de communication dissimule les aspects problématiques de leur potentiel explicatif, une situation à laquelle doit faire face tout modèle de substitution envisagé. Alors qu'une solution prenant en compte la complexité des critères de périodisation reste difficile à saisir, il convient de dévoiler et d'expliciter les postulats qui sont à la base des schémas actuels.This article treats Germanistik periodization diagrams and related tabular forms as visualizations and bearers of scientific claims, particularly in the face of recent calls for developing periodizations and their criteria, which either have not yet been graphically depicted or present challenges to the extant diagrams. Although their persistence as a medium of communication belies problematic dimensions of their explanatory potential, a situation which must be addressed by any potential replacement model. While a solution that respects the complexity of periodization criteria remains elusive, the claims that undergird current diagrams must be revealed and explained.
- Generation in der deutschen Literaturgeschichtsschreibung bei Friedrich Schlegel und Julius Petersen - Ralph Winter p. 33-48 Représentants d'une historiographie littéraire nationale, Friedrich Schlegel (1772-1829) et Julius Petersen (1878-1941) optent pour une approche générationnelle dans un souci de qualifier et de classer des mouvements littéraires à partir de 1750, période où les perceptions du temps et l'emploi des notions connurent un profond bouleversement. Il en va ainsi pour la notion de génération qui connaît alors une extension sémantique par le biais d'emplois métaphoriques : hormis l'expression du naturel et de la transmission généalogique, elle s'emploie désormais pour désigner et expliquer des changements. Génération devient ainsi une notion de prédilection pour des historiens de la littérature en ce qu'elle permet d'exprimer également les idées d'une rupture historique, d'un renouveau social et artistique et d'un futur prometteur. Ainsi, elle leur permet de décrire des phénomènes comme la succession rapide et la simultanéité de mouvements littéraires et surtout de lier leurs observations à l'idée de la construction, du renforcement ou du renouveau de la nation. Des métaphores relevant des domaines de la nature ou de la lutte servent ensuite à illustrer les idées générationnelles. Les images d'ordre naturel, qui renvoient aux significations plus anciennes de génération, s'inscrivent plutôt dans une démarche de légitimation du discours national, alors que les images de la lutte renvoient aux rapports de pouvoir au sein du champ de production littéraire ou encore du champ intellectuel dans lequel se positionnent les deux historiens de littérature.Friedrich Schlegel (1772-1829) and Julius Petersen (1878-1941) as representative authors of a national literary historiography both chose a generation-based approach to classify and categorize literary movements from 1750 onwards, when perceptions of time and the use of notions fundamentally changed. This is also true of the notion of generation, which undergoes a metaphorical expansion and, in addition to its semantics of the natural and genealogical, becomes a concept used to designate and explain processes of change. Since generation may now also express the ideas of historical rupture, social or artistic renewal and the expectation of future, it becomes an ideal term for literary historians to describe phenomena such as the brief succession and simultaneity of literary movements and to link these considerations to the idea of the formation, strengthening or renewal of the nation. Furthermore, the concept of generation is illustrated through metaphors of nature and struggle. While the images of nature mostly refer to the older semantics of generation and thus legitimise the implicit national discourse, the images of struggle evoke power relations both in the field of literary production and in the intellectual field of the two literary historians themselves.
- Literaturgeschichte als Hypertext: Florian Illies' 1913 und David Wellberys A New History of German Literature zwischen Netzwerk und Chronik - Carolin Slickers p. 49-65 1913 de Florian Illies et l'histoire littéraire A New History of German Literature éditée par David E. Wellbery se présentent comme des textes hybrides qui combinent les formes de la chronique et des formes qui imitent la structure des réseaux. L'analyse des deux œuvres conduit à s'interroger sur les métaphores, les concepts et les modes de représentation qui caractérisent aujourd'hui l'historiographie littéraire. Les principales stratégies déployées dans ces textes sont le recours à la chronique comme forme élémentaire de l'approche historique, l'abandon des modes conventionnels de la narration et la mise en jeu des anecdotes et réseaux textuels.Both texts, Florian Illies' 1913 and the New History of German Literature edited by David E. Wellbery, combine textual functions of the chronicle and a new form of network-imitating text. Thus, they contribute to a wider discussion of imageries and concepts of historical thinking and visual presentation in literary history studies. Both texts will be analysed with focus to their conceptual imagery and their textual structure, as a new approach to the presentation of literary history. The texts' three main strategies are: using formal chronicle to collect events, re-arranging narrative modes and working with anecdotes and networks.
- Offen und abgeschlossen – über theoretische Implikationen in Hans Magnus Enzensbergers Museum der modernen Poesie - Leo Pinke p. 69-80 L'article tente de reconstruire une argumentation implicite dans la préface de Hans Magnus Enzensberger à son recueil Museum der modernen Poesie de 1960. Partant de la notion de ‚musée‘, que l'auteur retourne contre le danger de ‚fétichisation‘ des œuvres dans le canon bourgeois, la poésie moderne est dans le même mouvement déclarée achevée par des catégories historiques et ouverte comme ‚processus‘ à une réception future. Il en résulte une oscillation entre la méfiance envers toute détermination intrinsèque de l'objet qui pourrait le figer théoriquement et le besoin de fixer une interprétation historique contre les catégories intemporelles de la théorie littéraire contemporaine. Il s'avère que la position d'Enzensberger ne doit pas seulement être comprise comme une réaction à Die Struktur der modernen Lyrik de Hugo Friedrich de 1956 et à sa définition antihistorique de la poésie moderne, mais qu'en fin de compte, tout comme la théorie de Friedrich, elle ne sait évoquer l'instance subjective qui s'exprime dans les poèmes que sous la forme d'un vide argumentatif.The paper attempts to reconstruct an implicit argumentation in Hans Magnus Enzensberger's preface to his 1960 collection Museum der modernen Poesie. Starting from the concept of the ‚museum‘, which the author turns against the danger of ‚fetishizing‘ tendencies in the bourgeois canon, modern poetry is at the same time declared closed in reference to historical categories and opened as a ‚process‘ towards future reception. The result is a vacillation between a distrust of any intrinsic determination of the subject that might theoretically arrest it and a need to fix a historical interpretation against the timeless categories of contemporary literary theory. It becomes apparent that Enzensberger's position is not only to be understood as a reaction to Hugo Friedrich's 1956 Die Struktur der modernen Lyrik and its anti-historical definition of modern poetry, but ultimately, like Friedrich's theory, is unable to conceptualize the subjective instance expressed in the poems other than by a theoretical void.
- (U)topische Literaturgeschichten von Vilém Flusser und Thomas Bernhard - Anna Iakovets p. 81-98 Le présent article poursuit deux objectifs : il s'agit premièrement, de mettre à jour la logique de la représentation qui est au fondement de l'écriture traditionnelle de l'histoire littéraire, concevant la littérature comme un reflet de l'identité nationale en chemin vers elle-même et vers une compréhension relativement complexe ou précise d'une époque ; deuxièmement, il s'agit de montrer comment cette logique de représentation s'accompagne d'une illusion de transcendance comprise comme détachement du lieu d'origine réel. Pour ce faire, nous nous appuierons sur deux auteurs, Vilém Flusser et Thomas Bernhard, qui ont le plus clairement saisi l'esprit du monde postnational. Flusser montre, dans ces essais, à quel point le canon littéraire qui semble supranational et l'écriture de l'histoire littéraire sont étroitement liés. Il réinterprète le rapport entre territoire et textes en ayant recours au concept de Kitsch. Par-là, il propose un modèle d'histoire littéraire où la relation à un territoire apparaît comme une différence insurmontable. Le rapport entre une universalité sans lieu et la particularité d‘un lieu, littératures mondiales et nationales se trouve également au centre de l'écriture tardive de Bernhard. En situant l'action de son roman Auslöschung (Extinction) dans la ville monde qu'est Rome, Bernhard semble anticiper la thèse de Robert Menasse selon lequel la littérature autrichienne se constitue comme une littérature mondiale. Bernhard montre à ses lectrices et lecteurs que l'imaginaire de la littérature mondiale cosmopolite suppose de ne pas tenir compte du fait qu‘inconsciemment le passé national continue de vivre dans les œuvres littéraires.The purpose of this paper is twofold: First, to uncover the logic of representation that underlies traditional literary historiography, which conceives of literature as a reflection of national individuality on its way to itself and to a more complex or accurate understanding of the epoch; second, to show how the logic of representation is accompanied by the illusion of transcendence as detachment from the actual place of origin. These tasks are pursued through an examination of Vilém Flusser and Thomas Bernhard, the two authors who have most clearly struck a nerve in the postnational world. In his essays, Flusser demonstrates how closely the supranational canon of literature and literary historiography are linked. He reinterprets the relationship between territory and texts by referring to the concept of kitsch, offering a literary-historical model in which a relationship to territory stands for an insurmountable difference. For Bernhard, the relationship between universality and place-bound particularity, world and national literary histories, is central to his later writing. By setting the plot of the novel Auslöschung in Rom, he anticipates Robert Menasse's thesis that Austrian literature is constructed as world literature. Bernhard shows his readers how the realization of the fantasy of cosmopolitan world literature presupposes that one overlooks the unconscious afterlife of the national past in literature.
- L'histoire littéraire comme flux et reflux. Enquête sur la réception d'une métaphore maritime chez Stefan Zweig - Gwenaëlle Zielinski p. 99-114 Tandis que les conférences de Stefan Zweig des années 1930 consacrées à l'idée d'Europe ont été abondamment commentées et critiquées, il demeure un point aveugle dans la recherche, à savoir la réception de la méthode d'histoire littéraire comparative développée par le critique littéraire danois Georg Brandes. À partir de l'étude de la conférence de 1929 consacrée à « L'idée européenne dans la littérature », restée longtemps inédite, et une relecture de la conférence de 1932 sur « L'idée européenne dans son développement historique », l'article revient sur l'évolution de l'appropriation par Stefan Zweig des théories brandesiennes. L'appropriation de la métaphore du « flux et du reflux » trouvée dans les Grands courants littéraires au XIX e siècle nous amènera à interroger le projet d'histoire culturelle de l'idée européenne que propose Stefan Zweig dans les années 1930.While Stefan Zweig's essays on the European idea in the 1930s have been extensively commented on, the reception of the method of comparative literary history developed by the Danish literary critic Georg Brandes remains a blind spot in the research field. Based on a study of the lecture on “The European Idea in Literature” (1929), first published in 2019, and a re-reading of the 1932 lecture on “The European Idea in its Historical Development”, the article reviews the evolution of Stefan Zweig's appropriation of Brandes' theories. The appropriation of the metaphor of the “ebb and flow” found in the Main Currents in Nineteenth Century Literature will lead us to question the project of cultural history of the European idea that Stefan Zweig proposed in the 1930s.
- Vom Weichen der Bilder. Die konzeptuellen Vororte der Literaturgeschichte - Marion Picker p. 115-135 L'expression « Weichbild » a connu une conjoncture étonnante dans les années vingt et au début des années trente du siècle dernier. Elle apparaît chez Siegfried Kracauer, Franz Hessel et Walter Benjamin, non seulement comme reprise d'un terme du droit urbain du Moyen-Âge désignant l'application de la jurisprudence urbaine en dehors des murs de la ville : c'est aussi bien dans les textes littéraires que dans la théorie littéraire et sociale que se dessine une nouvelle utilisation de « Weichbild ». Le mot est placé dans de nouveaux contextes et indique ainsi le potentiel d'une autre lecture décalée des phénomènes de la modernité. Ainsi, « Weichbild » se donne à lire non seulement au sens traditionnel historique et juridique, comme « privilège urbain » définissant un espace, mais en même temps comme ville littéraire, c'est-à-dire une ville littéralement constituée par des signes et des lettres. En résulte une image de la ville comme un espace de pensée, une image qui s'assouplit, recule, devient floue, et ce non seulement dans les zones périphériques. Ainsi, une notion existant auparavant et ayant connu une longue histoire s'ouvre sur un rapport avec les images et les média de la modernité, mais aussi sur plus encore : si « Weichbild » est intégré dans les réflexions sur l'image et le langage, ce n'est pas seulement la ville qui apparaît comme un espace d'expérience littéraire, mais aussi l'écriture de l'histoire littéraire quise présente comme conditionnée par le potentiel des images d'un texte qui entrent à chaque fois en ligne de compte et le rendent lisible.The expression “Weichbild” had an astonishing moment of success in the 1920s and early 1930s of the last century. It does not only appear in the work of Siegfried Kracauer, Franz Hessel and Walter Benjamin as a revival of a term from medieval urban law, referring to the validity of urban jurisprudence outside the city walls. In literary texts as well as in literary and social theory, a new use of “Weichbild” emerges. The word is placed in new contexts and thus indicates the potential for a different reading of the phenomena of modernity. Thus, “Weichbild” does not only appear in the traditional historical and legal sense, as an “urban privilege” defining a space, but at the same time as a literary city, i.e. a city literally constituted by signs and letters. The result is an image of the city as a space of thought, an image which is becoming more flexible, less clear, and not only in its peripheral areas. In this way, a previously existing concept with a long history opens up a relationship to the images and media of modernity, and, what is more: if “Weichbild” is to be thought of as part of the reflection on language and image, it is not only the city that appears as a space of literary experience consisting of letters and other signs, but literary history itself resembles a “Weichbild”, being contingent upon the momentaneous readability of the image potentials of the text.
- Les pérégrinations de Gustav von Aschenbach : le problème de l'artiste moderne et de son inscription dans le réseau dédaléen de la culture germanique - Diane de Wrangel p. 139-154 Écrite en 1911 et publiée l'année suivante, la nouvelle de Thomas Mann Der Tod in Venedig ( La Mort à Venise) dépeint le destin tragique d'un écrivain au faîte de sa gloire qui, à la suite d'une crise d'inspiration et par désir de vivre de nouvelles aventures, entreprend un voyage dans la cité lacustre. Gustav von Aschenbach, le protagoniste principal de ce récit, et par extension Thomas Mann lui-même, se trouvent placés tous deux au cœur d'un réseau à la fois littéraire et musical. Aschenbach représente aux yeux de Mann l'artiste germanique fin de siècle par excellence : l'auteur allemand s'est inspiré de modèles tels que Goethe et Wagner pour construire son personnage. Inscrit à la fois dans la carte (Munich puis les déambulations dans Venise) et la frise (en cristallisant en lui certaines caractéristiques propres aux grands mouvements intellectuels et artistiques allemands : chronologiquement entre classicisme et romantisme), ce personnage représente les différents questionnements lancés par son auteur à propos de la culture et de la société allemande et européenne du tournant du XXe siècle.Written in 1911 and published the following year, Thomas Mann's short story Der Tod in Venedig ( Death in Venice) depicts the tragic fate of a writer at the apex of his glory and fame who travels to Venice following a crisis of inspiration and a desire for new adventures. The main protagonist of this story, whose name is Gustav von Aschenbach – and by extension Thomas Mann himself – are both placed at the heart of a literary and musical network. In Mann's eyes, Aschenbach is the archetypical German artist fin de siècle: indeed, he was inspired by models such as Goethe and Wagner to build his character. Inscribed both in the map (Munich and then the wanderings in Venice) and the timeline (by being the result of German culture: chronologically between classicism and romanticism), this character represents the various questionings asked by its author about German and European culture and society at the turn of the 20th century.
- Nerval lecteur – les lecteurs de Nerval. Le sonnet « Delfica » et Goethe dans le système de coordonnées de la poésie française - Michael Woll p. 155-172 Lorsque l'on cherche à classer Gérard de Nerval (1808-1855) dans l'histoire littéraire européenne, on est confronté à une sorte d'image qui se renverse. Pour les études germaniques, il n'est souvent que le traducteur de Goethe, tandis que dans le contexte de la poésie française, il est considéré comme précurseur de Baudelaire. L'interprétation du sonnet de Nerval « Delfica » montre que l'auteur fait non seulement se rejoindre les deux perspectives, mais qu'il les intègre également dans ses poèmes sous la forme d'une réflexion sur l'histoire. Analyser le rôle de Goethe dans la recherche sur Nerval permet ainsi non seulement de livrer une contribution aux études de philologies comparées, mais peut aussi aider à préciser l'interprétation du poème.In trying to pin down the role Gérard de Nerval (1808-1855) played in the history of European literature one is faced with an ambiguous image: in German studies he is the translator of Goethe's “Faust”; in the context of modern French poetry he is regarded as a main precursor to Baudelaire. By interpreting Nerval's sonnet “Delfica” we will try to show that not only does he combine both these points of view, he also reflects on them as historical perspectives. For this reason, analyzing Goethe's role in Nerval studies is not only a contribution to comparative studies, but can be an instrument to clarify the interpretation of the poem.
- Nationale Literaturgeschichte und europäischer Einfluss. Zur Flussmetapher in Cäsar Flaischlens GraphischerLitteratur-Tafel (1890) - Nico Kunkel p. 175-190 L'image du fleuve est à la fois une forme de diagramme servant à la visualisation et une métaphore développée dans l'introduction de l'ouvrage. Cette image permet de retracer l'histoire de la littérature allemande, non pas en la distinguant mais bien en la reliant à d'autres littératures (européennes). Notre article porte sur les décisions préliminaires relevant de l'historiographie littéraire qui ont présidé à la réalisation de cette table graphique et montre à quel point la double fonction de la métaphore du fleuve comme forme de visualisation et figure de pensée sous-tend l'ouvrage de Flaischlen.Flaischlen uses the image of the stream not only as a diagram, but also as a metaphor within the written introduction in order to illustrate the history of German literature not in contrast, but in conjunction with other (European) literatures. This paper addresses the underlying principles of Flaischlens literary history and sheds light on the dual function of the stream metaphor as a form of visualization and as a figure of thought.
- Von Graphen zu Word Embeddings – Zur Entwicklung des mathematischen und visuellen Instrumentariums der Literaturwissenschaft - Anne Baillot, David Lassner p. 191-203 Partant de la constatation que les Humanités Numériques ont intensifié le recours aux pratiques de visualisation dans le cadre d'approches quantitatives des études littéraires, cet article se penche d'une part sur le mode de fonctionnement et les limites des méthodes de visualisation dans le processus herméneutique, d'autre part sur les fondements mathématiques des calculs sur lesquelles elles s'appuient. Il discute pour finir les implications pédagogiques, pour les philologies, de la complexité de ces méthodes.This paper explores the opportunities offered by quantitative visual approaches of literary phenomena. It retraces the historical development of such approaches, assesses impact and challenges brought by Digital Humanities research over the past decades, and moves to the actual mathematical background underlying what has become popular forms of visualizations. Reflecting on the complexity of the calculation and representation methods involved, it sheds some light on pedagogical perspectives.
(Re)lectures
- La notion de décadence dans la littérature allemande (1890-1914) - Irène Cagneau p. 205-2015
Actualité littéraire
- Emine Sevgi Özdamar. Lauréate du Prix Georg Büchner 2022 : Ein von Schatten begrenzter Raum(Berlin, Suhrkamp, 2021, 763 p.) - Carola Hähnel-Mesnard p. 217-222
Comptes rendus de lecture
- Rainer Marwedel, Theodor Lessing, Kultur und Nerven – Kleine Schriften 1908-1909 - Martine Benoît p. 223-224
- Paul Mendes-Flohr, Martin Buber. Ein Leben im Dialog. Aus dem Englischen von Eva-Maria Thimme - Helmut Pillau p. 224-229
- Rüdiger Görner, Franz Kafkas akustische Welten - Héloïse Demoz p. 230-234
- Thorsten Carstensen, Die tägliche Schrift. Peter Handke als Leser - Gauthier Labarthe p. 235-237
- Barbara Köhler, Blue Box. Poèmes - Carola Hähnel-Mesnard p. 238