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Titre Les États-Unis et le concept de génocide. Esquisse d'une relation difficile.
Auteur Julien Zarifian
Mir@bel Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique
Numéro no 155, octobre-décembre 2022 Émanciper et produire
Rubrique / Thématique
CHANTIERS
Page 109-123
Résumé L'objectif de cet article est de retracer et analyser la mise en place du rapport complexe que les États-Unis entretiennent avec la notion de génocide, afin d'en cerner les tenants et les enjeux politiques, géopolitiques et mémoriels. Dès les premiers débats pour la conceptualisation du crime de génocide, consécutifs à la Shoah et débouchant sur la Convention de 1948 de l'ONU, dans lesquels les États-Unis s'investissent fortement, il est clair que la définition du terme recouvre des enjeux importants. Puis, alors que les États-Unis ne ratifient cette convention qu'en 1988, c'est ensuite l'utilisation du terme (parfois liée à l'intervention diplomatique ou militaire pour empêcher les massacres lorsqu'ils ont lieu) ou la mémorialisation des génocides passés qui posent question. L'article aborde la position des autorités américaines vis-à-vis des principaux cas de violence de masse des 20e et 21e siècles, et la met en parallèle avec les difficultés des États-Unis à mémorialiser les pages sombres de leur propre histoire nationale.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The goals of this article are to trace and analyze the complex relationship that the United States has built with the notion of genocide and to identify its political, geopolitical and memorial aspects. From the first debates on the conceptualization of the crime of genocide after the Holocaust and until the ratification of the UN Convention in 1948 (debates in which the United States was heavily involved), it was clear that the definition of the term genocide was a difficult and sensitive matter. Since 1948, even while the United States did not ratify this convention until 1988, the use of the term raised questions. These uses were often related to possible diplomatic or military interventions to prevent ongoing massacres and to commemorative activities. This article discusses the position of U.S. authorities vis-à-vis the major cases of mass violence during the 20th and 21st centuries and contrasts it with the difficulties of the United States in memorializing the dark pages of its own national history.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/chrhc/20516