Contenu de l'article

Titre De récentes recherches féministes outre-Atlantique sur des femmes antillaises pionnières
Auteur Chloé Maurel
Mir@bel Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique
Numéro no 156, janvier-mars 2023 Migrant·es engagé·es
Rubrique / Thématique
DÉBATS
Page 141-158
Résumé Grâce à un récent renouveau historiographique se traduisant par des travaux de chercheuses féministes, remettant en lumière l'action de femmes noires pionnières dans l'entre-deux-guerres, le rôle des sœurs martiniquaises Nardal est maintenant mieux connu et valorisé : elles ont joué un rôle important par leur activité intellectuelle, artistique et éditoriale et par leur salon littéraire de Clamart, près de Paris, pour tisser des liens transatlantiques dans l'entre-deux-guerres et stimuler l'éveil de la « conscience noire », aussi bien à Paris qu'aux Antilles. Malgré les préjugés sexistes et racistes de l'époque, elles ont remarquablement réussi à œuvrer à l'affirmation de la femme et de la culture noire et à créer des ponts entre Paris et la Martinique au cours du 20e siècle et particulièrement dans l'entre-deux-guerres. Toutefois, elles se sont heurtées à des difficultés et à des freins liés aux pesanteurs et préjugés de la société d'alors et, en tant que femmes et noires, ont été empêchées de mener une action politique. Elles ont longtemps été méconnues, mais leur rôle de passeuses de culture et de pionnières du panafricanisme et de la négritude commence à être reconnu à présent.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Thanks to a recent historiographic revival resulting in feminist researchers' work, highlighting the action of black women pioneers in the interwar period, the role of the Nardal sisters in Martinique is now better known and valued : they played an important role through their intellectual, artistic and editorial activity, and through their literary salon in Clamart, near Paris, to forge transatlantic ties between the two wars and stimulate the awakening of the «black consciousness», both in Paris and the West Indies. Despite the sexist and racist prejudices of the time, they were remarkably successful in working towards the affirmation of women and black culture and in building bridges between Paris and Martinique during the 20th century and especially in the interwar period. However, they faced difficulties and obstacles related to the burdens and prejudices of the society at the time, and, as women and black, were prevented from carrying out political action. They have long been ignored, but their role as cultural smugglers and pioneers of pan-Africanism and negritude is now beginning to be recognized.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/chrhc/21411