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Titre L'école primaire entre l'Église et l'État : le compromis de la loi Guizot (28 juin 1833)
Auteur Catherine Audéoud
Mir@bel Revue Droit et cultures
Numéro no 83, février 20222 La justice et le secret
Rubrique / Thématique
Études
Résumé La loi Guizot signe l'acte de naissance de l'école primaire publique. L'important, pour Guizot, est le « gouvernement des esprits » : dans une France malmenée par la Révolution puis par les agitations des années 1830, il veut moraliser, éduquer le peuple. Cette tâche est du ressort de l'État  mais il faut que l'éducation morale, prioritaire, soit aussi religieuse, d'où la collaboration hautement souhaitée entre l'instituteur et le prêtre. Les comités de surveillance établis par la loi sont le fruit de cette symbiose apparente entre l'Église et l'État, tout comme la proclamation de la liberté de l'enseignement. Or, les archives parlementaires dévoilent un cheminement législatif nettement plus contrasté. Le contexte est alors marqué par la défiance à l'égard du parti-prêtre, si actif sous la Restauration et suspecté de véhiculer des idées hostiles au nouveau régime. L'objectif premier de la loi ne serait-il pas de canaliser le clergé plutôt que de le mettre en avant ?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The Law Guizot represents the birth of the public primary school. For Guizot, the «government of the minds» is important: In the country of France that has been traumatized by the Revolution and the agitations of the years 1830, he wants to moralize and to educate the people. This becomes the responsibility of the State, but it is necessary that moral education, which has priority, be also religious, which accounts for the strongly encouraged collaboration between the teacher and the priest. The supervision committees established by the Law reflect this apparent symbiosis between Church and State as well as the proclamation of the freedom of education. However, the parliamentary archives show a legislative path much less smooth. The context is characterized by suspicion concerning the priest-party, so active under the Restauration and suspected to channel ideas that are hostile to the new regime. Shouldn't the first objective of the law be to channel the power of the clergy rather than giving it a primary role?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/droitcultures/8214