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Titre Accès au multithérapies antirétrovirales du Sida. Evolution des connaissance et risque de résistance
Auteur Pierre Lasserre, Jean-Paul Moatti, Antoine Soubeyran
Mir@bel Revue Revue économique
Numéro vol. 55, no 5, septembre 2004
Rubrique / Thématique
Santé et Prévention
Page 973
Résumé Le bien-fondé d'administrer précocement des traitements antirétroviraux à haute activité (haart) aux personnes infectées par le vih reste objet de débat dans le monde car leurs bienfaits à court terme peuvent compromettre les traitements futurs si se développent des souches résistantes du virus. Ce débat s'est intensifié avec l'objectif international de garantir l'accès à ces traitements pour au moins trois millions de personnes infectées d'ici 2005 dans les pays en voie de développement. Nous formulons un modèle qui combine irréversibilité et inertie dans un cadre de décision thérapeutique séquentielle. L'information se révèle entre la première et la deuxième période, si bien que la décision thérapeutique de deuxième période est conditionnelle à cette information. Il s'avère que des patients identiques peuvent se voir administrer des traitements différents à l'optimum ; de plus, pour des paramètres justifiant des décisions bien tranchées en période 2 (à patients identiques traitement identique), la décision de période 1 est plus complexe car il est alors trop tard pour en renverser les conséquences en période 2. Autre résultat : supposons que le risque de résistance soit élevé en cas d'échec thérapeutique du traitement initial (pays en développement ; groupes défavorisés) ; nous montrons qu'alors les différences dans l'estimation de ce risque n'interviennent pas dans le choix optimal de la taille de la population qui se voit administré le traitement antirétroviral. L'introduction du traitement relève alors purement de considérations d'efficacité et de coût.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Criteria for initiation of highly active antiretroviral treatments (haart) in hiv-infected patients remain a matter of debate world-wide because short-term benefits have to be balanced with costs of these therapies, and restrictions placed on future treatment options if resistant viral strains develop. The debate has intensified with the adoption of an international objective to guarantee access to treatment to a minimum of three million infected individuals by 2005 in developping countries. In order to take into account irreversibility and inertia effects associated with ex ante choices, we propose a simple stochastic dynamic model of sequential therapeutic choice with intermediary revelation of information, in which the efficiency gains from a new effective Therapy in second period are conditional on the results of the treatment in the previous period. We find that identical patients may be administered different treatments at the optimum; for parameters implying an all or nothing cut decision in period 2, a more forward looking decision rule is required in period 1 because there will be little space for adjustment to its consequences. Another finding is that as soon as risks of resistance due to therapeutic failure of initial treatments are significant, as perhaps in developing countries and in marginalized groups of developed countries, differences in the estimation of this risk should not influence the optimal decision about the size of the hiv-infected population eligible for early antiretroviral Therapy. The decision should then be based on pure efficiency/cost considerations. Classification JEL : I18, C61.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RECO_555_0973