Titre | Du collectif avec des femmes : Soin et politique autour de l'hôpital psychiatrique de Saint-Alban, 1930-1960 | |
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Auteur | Joana Masó | |
Revue | Cahiers du genre | |
Numéro | no 73, 2022 Fémi(ni)cide | |
Rubrique / Thématique | Hors-champ |
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Page | 233-262 | |
Résumé |
L'asile de Saint-Alban-sur-Limagnole en Lozère est l'un des lieux où se sont développées, entre les années 1930 et 1960, des pratiques expérimentales psychiatriques à la fois politiques et artistiques, en particulier sous la direction du psychiatre catalan exilé François Tosquelles. Dans cette histoire devenue mythique, la présence des grands hommes a souvent occulté, d'une part, l'hôpital comme lieu de vie et de soins collectif et, d'autre part, le travail des femmes qui en dessinent les contours nouveaux. Cet article suit les traces de femmes dont le rôle a été passé sous silence dans la transmission de la psychothérapie institutionnelle et la « géo-psychiatrie » : des psychiatres, telles Agnès Masson et Germaine Balvet, ainsi que des travailleuses du sexe et des religieuses qui sont alors pleinement reconnues comme soignantes. Tosquelles a ainsi pu s'appuyer, non seulement sur son expérience de psychiatre pendant la guerre civile espagnole, mais aussi sur les pratiques institutionnelles et thérapeutiques de ces femmes. Il s'agit donc d'exhumer un pan d'histoire refoulé de la psychiatrie à la lumière de leur manière d'incarner un soin politique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The mental institution of Saint-Alban-sur-Limagnole in the French département of Lozère is one of the places where experimental psychiatric practices, both political and artistic, developed between the 1930s and 1960s, particularly under the direction of the exiled Catalan psychiatrist François Tosquelles. In this now mythic history, the presence of great men has often obscured, on the one hand, the hospital as a space for collective life and care, and on the other hand, the work of the women who shaped its new contours. This article explores the role of women whose role in the transmission of institutional psychotherapy and 'geo-psychiatry' has been overlooked: psychiatrists, such as Agnès Masson and Germaine Balvet, as well as sex workers and nuns, who are now fully recognized as caregivers. Tosquelles was thus able to draw not only on his experience as a psychiatrist during the Spanish Civil War, but also on the institutional and therapeutic practices of these women. It is therefore important to unearth a repressed part of the history of psychiatry in the light of these women who embodied a politics of care. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDGE_073_0233 |