Contenu du sommaire : Fémi(ni)cide
Revue | Cahiers du genre |
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Numéro | no 73, 2022 |
Titre du numéro | Fémi(ni)cide |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
- De la violence létale contre les femmes à la violence féminicide : Genèses et mobilisations - Pauline Delage, Delphine Lacombe, Marylène Lieber, Solenne Jouanneau, Magali Mazuy p. 5-31
- Violences de genre et féminicides en Espagne : Des catégories et des chiffres en débat - Glòria Casas Vila p. 33-60 La loi-cadre contre les violences de genre en Espagne est souvent mise en avant comme l'une des législations les plus complètes et avant-gardistes en matière de violences de genre en Europe. Cependant, depuis sa promulgation, des associations féministes et des spécialistes ont critiqué le caractère partiel et restreint de la définition légale des violences de genre, qui restent réduites aux violences conjugales. L'un des enjeux de cette définition limitée est le comptage officiel du nombre des féminicides, qui demeure bien en dessous du nombre des femmes tuées par des hommes « parce qu'elles sont des femmes » dans le pays. Dans cet article, nous revenons sur la façon dont cette définition a été mobilisée dans la loi et les problèmes qu'elle a ensuite suscités, en termes de production des données sur les violences mais aussi d'accès aux droits pour les victimes. Nous présentons les divergences dans la production des chiffres des féminicides selon le gouvernement et les associations féministes de la société civile, divergences qui concernent plus largement la définition de ce qu'est la violence de genre en Espagne. Nous abordons ensuite quelques controverses-clés qui ont été très médiatisées et parfois discutées au sein du parlement espagnol, comme celle de l'invisibilisation des femmes tuées dans le cadre du système prostitutionnel. Enfin, nous voyons comment le comptage des féminicides en Espagne est en train d'être repensé à la suite des exigences des conventions internationales ratifiées par l'État, comme la cedef ou la Convention d'Istanbul.Spanish legislation on gender violence is often presented as one of the most advanced and comprehensive legislations in Europe. However, since its inception, feminist organizations and specialists have criticized the partial and restricted scope of the legal definition of gender violence, which is limited to domestic violence. One of the problems with this limited definition is the official count of femicides, which remains well below the number of women killed by men 'because they are women' in the country. This article will look at how this definition was included in the legislation and the problems it has subsequently caused, both in terms of the production of data on violence and of the victims' access to rights. It presents the discrepancies in femicide figures produced by the government and feminist civil society organizations, which are related to the definition of gender violence in Spain. It then discusses some of the main controversies that have attracted a lot of media attention and sometimes been debated in the Spanish Parliament, such as the invisibilization of women killed in the prostitution system. Finally, it shows how the counting of femicides in Spain is being rethought in response to the requirements of international conventions ratified by the state, such as CEDAW or the Istanbul Convention.
- Faire justice en temps de féminicide : De la dette de vie à la résistance vindicatoire - Marylène Lapalus p. 61-84 Cette contribution entend mettre en lumière, à partir du contexte mexicain, l'un des effets de circulation du concept de féminicide dans les expériences de lutte de celles et ceux qui l'utilisent pour s'opposer au déni de justice et obtenir réparation en contexte d'impunité : l'émergence d'un nouveau type de répertoire d'action, celui de la résistance vindicatoire. Cet article propose ainsi de penser le féminicide comme une dette de sang, une atteinte au capital-vie du groupe qui, à défaut de prise en charge par la justice arbitrale, exige une contre-offense et des formes de compensation symbolique pour les victimes, leurs proches et plus largement la société.In the the Mexican context, this paper aims to examine the emergence of a new type of repertoire of contention, namely vindictive resistance, as one of the effects of the circulation of the concept of feminicide in the experiences of struggle of those who use it to oppose denial of justice and obtain compensation in conditions of impunity. This article thus proposes to think of feminicide as a blood debt, an attack on the life capital of the group which, if it is not settled by arbitral justice, requires a counter-offence and forms of symbolic compensation for the victims, their relatives and, more broadly, society.
- Le Tribunal international des crimes contre les femmes (mars 1976) : Un moment-clé dans la conceptualisation du féminicide ? - Margot Giacinti p. 85-110 Le Tribunal international des crimes contre les femmes (Bruxelles, 4-8 mars 1976) est généralement considéré comme l'acte de naissance collectif du concept de féminicide. Cet événement féministe international a pour objectif de faire état des nombreux « crimes », entendus comme des violences structurelles, subis par les femmes dans le monde. L'un d'eux est le féminicide ( femicide), introduit par le comité américain dont fait partie Diana E. H. Russell, éditrice en 1992 avec Jill Radford de l'ouvrage fondateur de la notion, Femicide: the Politics of Woman Killing. Mais bien qu' a priori central dans l'histoire de l'idée de féminicide, le rôle du Tribunal reste peu interrogé par la littérature scientifique. À partir d'archives encore inédites provenant de fonds de militantes qui y ont participé – dont des militantes françaises de différentes tendances du Mouvement de Libération des Femmes – cet article souhaite interroger la place du féminicide dans l'économie générale des débats du Tribunal. La théorisation qui en émerge est-elle collective, individuelle, restreinte au comité américain ? Comment expliquer qu'elle ne soit pas reprise par les militantes du MLF, qui ont pourtant participé au Tribunal ?The International Tribunal on Crimes against Women (Brussels, 4-8 March 1976) is usually considered to be the collective birth act of the concept of femicide. This international feminist event aims to report on the many « crimes », understood as structural violence, suffered by women in the world. One of them is femicide, introduced by the American committee of which Diana E.H. Russell is a member and later the editor in 1992 with Jill Radford of the founding work of the concept Femicide: the Politics of Woman Killing. Although the concept seem central in the history of the idea of femicide, the role of the Tribunal remains little examined by the scientific literature. Based on unpublished archives from activists who participated in the Tribunal—including French activists from different tendencies of the French Women's Liberation Movement—this article aims to question the place of femicide in the general economy of the Tribunal's debates. Is the theorization that emerges collective, individual, restricted to the American committee? How can we explain the fact that the French MLF activists, who nevertheless participated in the Tribunal, did not bring the concept home?
- Conceptualiser et quantifier les féminicides sexuels systémiques au Mexique : Présentation du texte de Julia E. Monárrez Fragoso : « Les différentes représentations du féminicide et des meurtres de femmes à Ciudad Juárez (1993-2005) » - Delphine Lacombe p. 111-129 Julia Estela Monárrez Fragoso occupe une place déterminante dans la compréhension des assassinats de femmes à Ciudad Juárez, dès leur constat à partir de 1993, et celui de leur impunité. Elle tient en outre un rôle majeur dans la re-politisation des violences sexistes létales : pour le Mexique d'abord, et à l'échelle internationale, dans la mesure où le contexte de cette ville frontalière fut précisément celui à partir duquel a été conceptualisée à nouveaux frais la notion de féminicide. C'est dans ce contexte que cette autrice originaire de Ciudad Juárez et professeure au Colegio de la Frontera Norte, invente la notion de féminicide sexuel systémique, à l'appui d'une base de données initialement nourrie par des sources personnelles, journalistiques et militantes.Julia Estela Monárrez Fragoso has played a decisive role in the study of the murders of women in Ciudad Juárez, from the moment they were reported in 1993, and in understanding the context of impunity. She is also a major figure in the re-politicization of lethal gender-based violence: first in Mexico, and internationally, insofar as the border town of Ciudad Juárez was precisely the context in which the notion of feminicide was newly conceptualized. The Ciudad Juárez native and professor at the Colegio de la Frontera Norte coined the notion of systemic sexual feminicide in this context, based on a database initially populated through personal journalistic and activist sources.
- Les différentes représentations du féminicide et des meurtres de femmes à Ciudad Juárez, 1993-2005 - Julia Estela Monárrez Fragoso, Garance Robert, Delphine Lacombe p. 131-160 Cet article propose une caractérisation sociodémographique des filles et des femmes assassinées à Ciudad Juárez, ainsi qu'une typologie des différentes manières dont ces meurtres de femmes se sont produits entre 1993 et 2005. Cette analyse des meurtres de femmes a été élaborée à partir de la « Base de données sur les féminicides » (Monárrez 1998). Elle tient compte du mobile de l'auteur du meurtre et du type de relation entre la victime et l'auteur. La base de données contient les informations relatives à 442 victimes : leur âge, leur profession et leur état civil. Ont ainsi été identifiés plusieurs types de meurtres : le féminicide intime, le féminicide sexuel systémique, le féminicide du fait de l'exercice de professions stigmatisées, les meurtres commis par les membres du crime organisé et les narcotrafiquants, enfin les meurtres dus à la violence communautaire et les morts violentes involontaires. Ces catégories donnent une vue d'ensemble, non seulement du type de violence exercée, mais aussi des criminels.This contribution has two objectives: firstly, to present a socio-demographic characterization of the girls and women murdered in Ciudad Juárez, but also to propose a typology of the different ways in which these murders of women occurred between 1993 and 2005. From a feminist point of view, the two concepts of feminicide and murder were used to establish this classification. This analysis of women's murders is based on the ‘Feminicide Database' (Monárrez 1998), taking into account the perpetrator's motive towards the victim, as well as the victim-perpetrator relationship, in order to categorize the different forms of murder. The database contains information on 442 victims. To provide a rough general profile of the victims, age, occupation and marital status were the three variables used in this research. The reported categories included intimate feminicide, systemic sexual feminicide, feminicide by stigmatized occupations, murders committed by members of organized crime and drug traffickers, murders linked to communitarian violence, and involuntary violent deaths. These categories therefore provide an overall view not only of the type of violence committed, but also of the perpetrators of these crimes.
- Transféminicides : des violences de genre spécifiques ? - Giovanna Rincon, Simon Jutant, Pauline Delage, Marylène Lieber p. 161-175 La question des féminicides, qui occupe ce numéro, fait l'objet d'une actualité militante et académique dans le contexte français, quand celle des transféminicides est moins connue. Dans le contexte brésilien, la sociologue Berenice Bento (2016) les définit comme « une politique éparse, intentionnelle et systématique d'élimination de la population trans […] avec pour mobile la haine et le dégoût ». Comme les féminicides, ils sont, selon elle, symptomatiques d'une vision de la place des femmes dans la société, qui est exacerbée par les corps trans. Si le genre est l'une des motivations premières des meurtres, les transféminicides se caractérisent, selon cette chercheuse, par une violence ritualisée et spectaculaire, le fait de se dérouler dans l'espace public, l'absence de reconnaissance, tant en termes de poursuite pénale que de sépulture, ou encore par le mégenrage systématique des victimes.Le meurtre dans le bois de Boulogne, en août 2018, de Vanessa Campos, une travailleuse du sexe trans, a suscité un énorme émoi tant dans la communauté trans que dans celle du travail du sexe. Il a donné lieu à une campagne de politisation sans précédent en France, permettant aux associations et au syndicat du travail du sexe de dénoncer la récurrence de ce type d'assassinat et le silence assourdissant qui les entoure, tout comme les formes de mégenrage qui restent de mise, ces femmes étant souvent qualifiées de « prostitué travesti »1. Il nous a donc semblé utile de donner la parole à Giovanna Rincon et Simon Jutant, deux membres d'Acceptess-T2, une association de santé communautaire3 francilienne créée par plusieurs femmes trans originaires d'Amérique du Sud, concernées par le travail du sexe, par le VIH et par les parcours d'exil. Cette association a joué un rôle important dans la politisation des enjeux trans, et des transféminicides en particulier. Giovanna Rincon et Simon Jutant présentent la reconnaissance parfois ambivalente dont le terme fait l'objet, en soulignant à la fois les ressorts spécifiques de la transphobie, tout en mettant en évidence la nécessité d'inclure les femmes trans dans un débat féministe plus large. L'entretien s'est déroulé en janvier 2022, alors que le procès des accusés du meurtre de Vanesa Campos venait de commencer et qu'Acceptess-T demandait à se constituer partie civile, ce qui lui a été refusé.
Lecture d'une œuvre
- Silvia Federici d'hier à aujourd'hui, une théorie pour l'action - Maud Simonet p. 177-207 C'est en tant que « théorie pour l'action » que l'on se propose de présenter ici l'œuvre de Silvia Federici en s'intéressant notamment à la manière singulière dont elle l'a transmise, de multiples façons. On reviendra tout d'abord sur la naissance du mouvement international du « salaire au travail ménager » dans lequel s'est élaborée son approche féministe et sur les mobilisations du collectif new yorkais dans lequel elle l'a mise en pratique. On s'intéressera ensuite au prolongement paradoxal de cette conception subversive du salaire contre le capitalisme, la revendication du « Wages for » étant mobilisée aujourd'hui par de nombreux mouvements de « sans salaire », quand Silvia Federici propose une « politique des communs » pour se réapproprier le travail reproductif. En mettant la focale, à partir du travail reproductif, sur cette guerre capitaliste contre les femmes et ses modalités de résistance, c'est à une lecture matérialiste et collective du corps qu'elle nous invite également, parfois au-delà de ses propres positions.The work of Silvia Federici is presented in this article through the prism of a “theory for action”, underlining how Federici has passed on her theorization in multiple ways. The article first analyzes the birth of the international movement “Wages for housework” in the context of which she established her feminist theorization, as well as the New York feminist collective in which Federici put in practice her theory. The article then traces the appropriations of her subversive conception of wages against capitalism in various contemporary mobilizations, at the same time when Federici herself is rather arguing for a politics of the commons in order to reclaim reproductive labor. Centering today her reflections on the role of reproductive work in the capitalist war against women, and how women can resist it, Federici proposes a collective and materialist conception of the body. This conception is today the object of theoretical and political debates, revealing Federici's work's continuing ability to inspire debates and action.
- Silvia Federici d'hier à aujourd'hui, une théorie pour l'action - Maud Simonet p. 177-207
Hors-champ
- Soumises, les filles en bac pro ? - Séverine Depoilly p. 209-232 À partir d'une enquête ethnographique conduite dans un lycée professionnel agricole, dans une filière accueillant majoritairement des filles et au recrutement populaire, cet article propose de s'intéresser aux manières variées et parfois hétérodoxes dont les lycéennes s'approprient leur trajectoire scolaire et leurs expériences de formation. Nous montrons que loin d'être dociles ou soumises, elles mettent à distance les jugements scolaires portés sur elles et ce, de deux manières au moins : par l'adhésion forte au projet de formation en LP qui permet la valorisation d'autres manières de faire et d'apprendre à l'école ; par la mise à distance des enjeux scolaires et de formation, et par la valorisation d'un quant-à-soi adolescent.Between adherence to training and distancing from the school order in the SAPAT vocational training programme. Based on an ethnographic survey conducted in a vocational agricultural high school, in a field of study where the majority of students are girls and where recruitment is predominantly from the working class, this article proposes to examine the diverse and possibly heterodox ways in which female high school students make their educational trajectory and their training experiences their own. Far from being docile or submissive, we show that they distance themselves from the academic judgements made about them in at least two ways: by strongly adhering to the vocational school training project, which values other ways of doing and learning at school; by distancing themselves from academic and training issues and by valuing their adolescent self.
- Du collectif avec des femmes : Soin et politique autour de l'hôpital psychiatrique de Saint-Alban, 1930-1960 - Joana Masó p. 233-262 L'asile de Saint-Alban-sur-Limagnole en Lozère est l'un des lieux où se sont développées, entre les années 1930 et 1960, des pratiques expérimentales psychiatriques à la fois politiques et artistiques, en particulier sous la direction du psychiatre catalan exilé François Tosquelles. Dans cette histoire devenue mythique, la présence des grands hommes a souvent occulté, d'une part, l'hôpital comme lieu de vie et de soins collectif et, d'autre part, le travail des femmes qui en dessinent les contours nouveaux. Cet article suit les traces de femmes dont le rôle a été passé sous silence dans la transmission de la psychothérapie institutionnelle et la « géo-psychiatrie » : des psychiatres, telles Agnès Masson et Germaine Balvet, ainsi que des travailleuses du sexe et des religieuses qui sont alors pleinement reconnues comme soignantes. Tosquelles a ainsi pu s'appuyer, non seulement sur son expérience de psychiatre pendant la guerre civile espagnole, mais aussi sur les pratiques institutionnelles et thérapeutiques de ces femmes. Il s'agit donc d'exhumer un pan d'histoire refoulé de la psychiatrie à la lumière de leur manière d'incarner un soin politique.The mental institution of Saint-Alban-sur-Limagnole in the French département of Lozère is one of the places where experimental psychiatric practices, both political and artistic, developed between the 1930s and 1960s, particularly under the direction of the exiled Catalan psychiatrist François Tosquelles. In this now mythic history, the presence of great men has often obscured, on the one hand, the hospital as a space for collective life and care, and on the other hand, the work of the women who shaped its new contours. This article explores the role of women whose role in the transmission of institutional psychotherapy and 'geo-psychiatry' has been overlooked: psychiatrists, such as Agnès Masson and Germaine Balvet, as well as sex workers and nuns, who are now fully recognized as caregivers. Tosquelles was thus able to draw not only on his experience as a psychiatrist during the Spanish Civil War, but also on the institutional and therapeutic practices of these women. It is therefore important to unearth a repressed part of the history of psychiatry in the light of these women who embodied a politics of care.
- Soumises, les filles en bac pro ? - Séverine Depoilly p. 209-232
Notes de lecture
- Manon Garcia – La conversation des sexes. Philosophie du consentement, 2021, Paris, Grasset, 312 p. - Alexia Boucherie p. 263-268
- Catherine Le Magueresse – Les pièges du consentement, pour une redéfinition pénale du consentement sexuel, 2021, Donnemarie-Dontilly, Éditions iXe, 228 p. - Delphine Lacombe p. 269-274
- Suzanne Egan – Putting Feminism to work: Theorising Sexual violence, trauma and subjectivity, 2020, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 175 p. - Adeline Moussion Esteve p. 274-277
- Elizabeth Brown, Alice Debauche, Christelle Hamel, Magali Mazuy (dir.) – Violences et rapports de genre. Enquête sur les violences de genre en France, 2021, Paris, INED, 528 pages - Auréliane Couppey p. 277-282
- Christelle Taraud (dir.) – Féminicides. Une histoire mondiale, 2022, Paris, La Découverte, 928 p. - Juliette Zanetta p. 282-286
- Fatima Ouassak – La puissance des mères. Pour un nouveau sujet révolutionnaire, 2020, Paris, La Découverte, 272 p. - Aurélie Fillod-Chabaud p. 286-291
- Ève Meuret-Campfort – « Lutter comme les mecs ». Le genre du militantisme ouvrier dans une usine de femmes, 2021, Vulaines-sur-Seine, Le Croquant, 438 p. - Alexandra Oeser p. 291-295
- Céline Bessière et Sibylle Gollac – Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités, 2019, Paris, La Découverte, 326 p. - Fatiha Talahite p. 296-300
- Solenne Carof – Grossophobie - Sociologie d'une discrimination invisible, 2021, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 240 p. - Catherine Milon p. 300-303
- Hommage à Margaret Maruani - p. 305-307