Contenu de l'article

Titre La société de gaspillage
Auteur René Dumont
Mir@bel Revue EcoRev' : revue critique d'écologie politique
Numéro no 54, 2023 Mines et eaux, même désastre
Rubrique / Thématique
Classique(s)
Page 5-8
Résumé Sur la lancée des dénonciations des périls menaçant la planète, qui s'élevèrent de tous côtés en cet annus mirabilis que fut 1972, « an 1 de l'écologie » comme le proclama Edgar Morin, l'agronome René Dumont – qui allait être choisi comme porte-drapeau des écologistes à l'élection présidentielle de 1974 – entama une critique aussi circonstanciée que précise des logiques productivistes à l'œuvre dans les pays et capitalistes et socialistes. Le libéralisme économique destiné à s'imposer de plus en plus dans le monde, y compris bientôt par le rétablissement du capitalisme en Chine, se paraît des objectifs de développement censés faire reculer la faim et la misère dans le monde alors qu'il accroissait en réalité l'exploitation dudit Tiers-Monde et mettait à sac les ressources naturelles non renouvelables. Contrairement à son collègue en hétérodoxie, Serge Latouche, qui évolua vers la décroissance, Dumont resta un développementaliste, mais il ne cessa d'alerter sur les mauvaises pratiques productives qui favorisaient le gaspillage, l'épuisement des ressources minérales et fossiles, la dégradation des sols, la raréfaction de l'eau douce, la pollution des rivières, le réchauffement climatique et, last but not least, le creusement dramatique des inégalités entre les riches du Nord et les pauvres du Sud.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOREV_054_0005