Titre | Jeunes migrants isolés : les résidents des foyers de jeunes travailleurs (1950-1970) | |
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Auteur | Laurent Besse | |
Revue | Le Mouvement social | |
Numéro | no 281, octobre-décembre 2022 | |
Page | 59-84 | |
Résumé |
L'article aborde la vie hors travail des résidents masculins des foyers de jeunes travailleurs (FJT), formule d'hébergement qui se développe dans les années 1950-1970 pour des jeunes isolés que l'exode rural conduit en ville. La diversité des conditions est abordée à travers plusieurs cas : le foyer de Tours, qui constitue un entre-soi ouvrier et viril de jeunes attendant le service militaire ; les FJT de la région parisienne, qui accueillent des ouvriers et techniciens des industries de pointe plus âgés, aspirant au mode de vie des classes moyennes ; enfin à travers l'isolat que constituent les FJT de Peugeot. Ces jeunes, qui appartiennent aux franges intégrées, poursuivent dans le cadre des FJT une expérience de la vie collective parfois entamée à l'internat. Les règles, plutôt souples, semblent acceptées par des jeunes qui n'investissent toutefois pas des lieux vécus comme des espaces d'attente, qui leur apportent un confort résidentiel nouveau dans les années 1950, mais plus banal à la fin de la décennie suivante. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This paper discusses the life outside of work of young men living in workers' hostels ( foyers de jeunes travailleurs, or FJT), a form of accommodation that developed in the 1950s-1970s for young people who moved alone to the cities as part of the rural exodus. A wide range of conditions is examined by looking at: the Tours hostel, which was a working-class and male-only setting for young men about to begin their military service; FJTs in the Paris region, which took in older workers and technicians from high-tech industries who aspired to a middle-class lifestyle; and finally, the isolation of the Peugeot FJTs. These young people belonged to well-integrated fringes of society, and in the FJTs, they experienced a form of collective living that they had sometimes begun in boarding school. The young people seemed to accept the fairly flexible rules of living in the FJTs, but they viewed these places more as waiting areas than homes, providing them with a degree of residential comfort that was new in the 1950s, but more commonplace by the late 1960s. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS1_281_0059 (accès réservé) |