Titre | Décrire le ‘français tout court' : pourquoi et à quelles conditions ? | |
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Auteur | Françoise Gadet, Emmanuelle Guérin | |
Revue | Travaux de linguistique | |
Numéro | no 84-85, 2022 La linguistique descriptive : principes, méthodes, enjeux | |
Rubrique / Thématique | I. Travaux |
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Page | 159-172 | |
Résumé |
Parmi les apports de l'œuvre de Claire Blanche-Benveniste, nous nous arrêterons à l'idée que l'étude du français parlé constitue une voie d'accès privilégiée au « français tout court ». Le projet sous-jacent consiste à considérer que les données orales (ordinaires) permettent de voir des faits de langue qui n'apparaissent pas dans les productions écrites, du moins lorsqu'elles illustrent la forme standard. « Français tout court » invite ainsi à ne pas considérer une grammaire propre à l'oral et une propre à l'écrit, mais une « grammaire d'ensemble ». Cela implique d'une part un point de vue sur la variation qui ne repose pas sur une binarisation écrit / oral, formel / informel ou standard / non-standard, mais sur un continuum ; d'autre part, une revisite du fonctionnement des unités de la langue saisi à partir de données qui ne se limitent pas aux seules données standard afin d'en appréhender toute la potentialité expressive. Le propos est illustré à travers l'étude de certains pronoms dont l'emploi s'écarte de la description grammaticale traditionnelle sans nuire à l'interprétation, lorsque les conditions contextuelles nécessaires sont réunies. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Among the contributions of Claire Blanche-Benveniste's work, we consider the idea that the study of spoken French constitutes a privileged pathway to what has been called “le français tout court”. The underlying project consists of assuming that (ordinary) oral data allow to see language facts that do not appear in written productions, at least when they represent the standard form. “Français tout court” thus invites us to avoid the binary distinction between a specific oral grammar and another written one, and to acknowledge a “holistic grammar”. This implies on the one hand a point of view on variation which is not based on a written / spoken, formal / informal or standard / non-standard binarisation but on a continuum ; on the other hand, a new way of grasping how language units work, based on data that are not limited to standard data, in order to understand their full expressive potential. We illustrate this through the study of certain pronouns whose use deviates from traditional grammatical descriptions without harming the interpretation, provided that the necessary contextual conditions are met. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TL_084_0159 |