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Titre Le massacre de Thiaroye : crime continu de la Françafrique
Auteur Armelle Mabon
Mir@bel Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique
Numéro no 157, avril-juin 2023 La Françafrique, un néocolonialisme français
Rubrique / Thématique
DOSSIER
Page 79-99
Résumé Le massacre de Thiaroye (Sénégal), commis le 1er décembre 1944 par l'armée française sur d'ex-prisonniers de guerre originaires de l'AOF (Afrique occidentale française), est une illustration de la Françafrique. Les États africains concernés n'ont jamais exigé que la lumière soit faite sur ce mensonge d'État qui dure depuis près de quatre-vingts ans, et l'État sénégalais n'envisage toujours pas la fouille des fosses communes. L'État français, par suite des recours devant la justice, a été contraint de revoir la qualification de rébellion armée et de répression sanglante. Désormais, ce crime colonial qui reste impuni est bien nommé massacre, mais l'État français, en poursuivant l'obstruction à la manifestation de la vérité, ne propose pas de réhabilitation pour ces hommes assassinés, condamnés à tort et spoliés de leurs droits, ni de réparation aux familles. Face à une injustice aussi criante, cette inertie indigne des pouvoirs publics n'est plus tenable.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The Thiaroye massacre (Senegal) perpetuated on December 1st 1944 by the french army towards former war prisoners coming from French West Africa is an illustration of “Françafrique”. Concerned African countries never demand to shed light on this state lie which has been lasting for almost 80 years and Senegal still doesn't contemplate the digging of the common grave. France, following court appeal, has been constrained to reconsider the classification of armed rebellion and bloody crackdown. Now, this colonial crime which will remain unpunished is appropriately named massacre but France yet to pursue obstruction to truth disclosure and still doesn't offer rehabilitation for those men assassinated, wrongfully condemned and despoiled from their rights nor redress to the families.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/chrhc/21998