Titre | L'avenir de la conservation des plantes cultivées à la ferme : intérêt des approches bioculturelles de la conservation | |
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Auteur | Benjamin Coudurier, Fabien Girard, Ingrid Hall | |
Revue | Droit et cultures | |
Numéro | no 84, octobre 2022 Les nouvelles normativités transformatrices des systèmes semenciers | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Les nouvelles normativités transformatrices des systèmes semenciers |
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Résumé |
L'article s'intéresse au cadre moderniste de la conservation de la diversité des plantes cultivées, tel que mis en place au début du XXe siècle. Il en montre et analyse les effets, en particulier sur la catégorie de conservation à la ferme qui se déploie à la fin des années 1980. L'arsenal politique et juridique déployé à la suite de l'adoption de la Convention sur la diversité biologique s'est concentré sur des mesures essentiellement incitatives qui reposent sur deux prémisses théoriques qui sont discutables : l'intention conservatrice des agriculteurs et l'action collective des agriculteurs à l'intérieur des réseaux semenciers traditionnels. L'article propose de substituer à ce cadre moderniste des approches dites « bioculturelles ». Elles permettent de faire le lien entre la diversité biologique et les diversités culturelles et promeuvent des mesures plus respectueuses des modes de vie paysans et autochtones lorsqu'elles s'inscrivent dans une approche intégrée des droits humains. Nous illustrons notre propos par des exemples d'initiatives récentes – les Protocoles bioculturels communautaires, les Aires et territoires du patrimoine autochtone et communautaire et les Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial – qui s'appuient sur le concept de « patrimoine bioculturel » et dont nous dégageons les critères d'un faisceau de droits nécessaire pour maintenir le rôle des petits agriculteurs dans la conservation de la diversité des plantes cultivées à la ferme. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The article focuses on the modernist framework of crop diversity conservation as it was set up in the early 20th century. It shows and analyses its effects, particularly on the category of on-farm conservation that unfolded in the late 1980s. The political and legal arsenal that was deployed following the adoption of the Convention on Biological Diversity focused on essentially incentive-based measures that rest on two theoretical premises that are debatable: the intentionality of farmers around conservation and the collective action of farmers within farmers seed networks. The paper proposes to replace this modernist framework with so-called «biocultural» approaches, which link biological diversity with cultural diversities and promote measures that are more respectful of peasant and indigenous lifestyles when they are part of an integrated human rights approach. We illustrate this with recent initiatives – Biocultural community protocols, Territories and areas conserved by indigenous peoples and local communities, and Globally important agricultural heritage systems – that build on the concept of “biocultural heritage” and from which we draw the criteria for a bundle of rights needed to maintain the role of small-scale farmers in the conservation of crop diversity on farm. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/droitcultures/8747 |