Titre | Dictature, État fort et République | |
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Auteur | Christian E. Roques | |
Revue | Revue d'Allemagne | |
Numéro | Tome 55, no 1, janvier-juin 2023 Mémoire du passé colonial et politique mémorielle allemande : la reconnaissance du génocide des Hereros et des Namas | Discours critiques sur la démocratie dans l'entre-deux-guerres | |
Rubrique / Thématique | Discours critiques sur la démocratie dans l'entre-deux-guerres |
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Page | 169-184 | |
Résumé |
Dans la littérature sur le « libéralisme autoritaire », la conférence sur « la dictature dans les limites de la démocratie » qu'Alexander Rüstow prononce à la Deutsche Hochschule für Politik en juillet 1929, ainsi que sa théorisation d'un « État fort » en 1932, lui valent généralement d'être présenté comme épigone de Carl Schmitt et, dès lors, de servir d'illustration à la dérive « proto-fasciste » du libéralisme weimarien au tournant des années 1930. À partir d'un retour au texte source, le présent article entreprend de montrer qu'une telle lecture ne fait pas justice aux positions de Rüstow. Après une rapide présentation de la biographie d'Alexander Rüstow et son profil particulier à cheval entre la gauche et le libéralisme conservateur, l'article entreprend de dégager la critique de la démocratie qu'articule la conférence de 1929 et le programme de réforme qui en découle. Sur ce fondement, et en soulignant la proximité des analyses de Rüstow avec celles de Hermann Heller, l'article argumente que la pensée politique de Rüstow est bien mieux comprise à partir de la forme « républicaine » qu'à partir du concept de « libéralisme autoritaire ». Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In the literature on “authoritarian liberalism,” the speech on “Dictatorship within the Limits of Democracy” delivered by Alexander Rüstow at the Deutsche Hochschule für Politik in July 1929, as well as his 1932 theory of the “strong state,” usually leads to portraying him as an epigone of Carl Schmitt and a symbol of the “proto-fascist” development of Weimar liberalism in the last years of the Weimar Republic. By returning to the source text, this article argues that such an interpretation does not do justice to Rüstow's actual intention. After a brief presentation of the most important biographical elements of the life of Rüstow, and his specific profile between the left and the liberal camp, it is undertaken to elaborate the critique of democracy that he formulates in his lecture, as well as the political reform program that springs from it. On this basis, and after noting the points of convergence between Rüstow and Hermann Heller, the article argues that Rüstow's political thought can be much better understood by applying the republican idea than by the concept of “authoritarian liberalism”. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/allemagne/3580 |