Titre | Une histoire de nombreux soupçons et de quelques confirmations | |
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Auteur | Vania Markarian | |
Revue | Revue d'histoire des sciences humaines | |
Numéro | no 42, printemps 2023 Les sciences humaines et sociales en Amérique latine, XXe siècle | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 85-100 | |
Résumé |
En 1965, un scandale a secoué les sciences sociales latino-américaines et a eu pendant des années des répercussions sur l'attitude des universitaires et des intellectuels face aux offres de fonds étrangers pour mener à bien leurs activités. En effet, les dénonciations qui sont apparues au Chili sur les intentions du projet dit Camelot, ainsi que l'identification de ses financeurs au sein de l'appareil militaire du gouvernement états-unien, ont mis en alerte tous ceux qui, dans un contexte de restrictions budgétaires nationales, cherchaient de l'argent pour leurs recherches. En Uruguay, cela vint s'ajouter aux débats entourant le récent séminaire sur les élites latino-américaines, qui s'était tenu la même année à l'Universidad de la República sans provoquer trop de remous, mais avec quelques signaux d'alarme concernant l'organisation promotrice, le suspect Congrès pour la liberté de la culture (CLC). De façon de plus en plus évidente, ces questions ont été intégrées dans les débats publics sur la science et la politique, notamment ceux visant, à l'instar de débats similaires à l'échelle internationale, à définir le rôle des institutions universitaires et de recherche dans la promotion du développement et du changement social. Cet article analyse ces enjeux afin de comprendre comment et pourquoi la première tentative plus ou moins systématique de consolider la sociologie universitaire en Uruguay a échoué. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In 1965, a scandal shook the Latin American social sciences and affected for years the positions of academics and intellectuals before offers of foreign funds to carry out their activities. Indeed, the complaints that emerged in Chile about the goals of the so-called Camelot Project, together with the tracking of its financiers to the military apparatus of the US government, alarmed those who, amidst budgetary restrictions at the national level, were looking for money for their research projects. In Uruguay, these deliberations coincided with the debates surrounding the recent Seminar of Latin American Elites, held that same year at the Universidad de la República without too much fuss, but with some alerts about the promoting body, the suspected Congress for Cultural Freedom. It was increasingly evident that these issues were imbricated in public discussions on science and politics, especially those that aimed, in line with similar global debates, to redefine the role of knowledge institutions in the promotion of social development and change. This paper analyzes all these events to understand how and why foundered the first more or less systematic attempt to consolidate sociology as a separate and legitimate academic discipline in the Uruguayan university. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/rhsh/8090 |