Titre | Du tableau noir à l'hémicycle. Logiques sociales d'un attachement à la politique professionnelle | |
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Auteur | Sébastien Michon | |
Revue | Sociologie du travail | |
Numéro | vol. 65, no 3, juillet-septembre 2023 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Résumé |
L'article traite des logiques d'attachement à la politique professionnelle des enseignant·es devenu·es membres de l'Assemblée nationale. S'intéresser à la construction et au déroulement des carrières politiques de ces personnes qui n'ont pas fait que de la politique au cours de leur vie professionnelle permet de dépasser l'opposition entre professionnel·les de la politique et professionnel·les en politique, et de préciser des logiques de professionnalisation politique. L'analyse mobilise une prosopographie étendue des député·es de cinq législatures (entre 1978 et 2017), qui détaille précisément les propriétés sociodémographiques, les trajectoires politiques et professionnelles. Elle montre que le déplacement des député·es-enseignant·es vers la politique s'avère très souvent sans véritable retour dans les mondes de l'enseignement et sans souhait d'un retour, produisant une distanciation avec l'espace professionnel d'origine au cours du mandat parlementaire ainsi qu'à la fin de celui-ci. Le cas des enseignant·es met en évidence un déplacement social comme moteur des carrières politiques, et invite à rapporter l'attachement à la politique professionnelle non pas seulement à la dynamique des carrières politiques, mais aussi à la trajectoire professionnelle et à la trajectoire sociale de classe et de genre. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article analyses the logics of attachment to professional politics of teachers who became members of the National Assembly. Politics was not their only occupation over the course of their professional lives, and by looking at the construction and development of their political careers, it is possible to go beyond the opposition between political professionals and professionals in politics, and to clarify the logics of political professionalisation. The analysis is based on an extended prosopography of MPs from five terms of office (between 1978 and 2017), which details the socio-demographic properties and the political and professional paths. The analysis shows that the mobility of teacher-MPs towards politics very often proves to occur without any real return to the worlds of teaching and without any desire to return, leading to a distancing from the professional space of origin both during and at the end of the parliamentary mandate. The case of teachers highlights upward social mobility as a driving force behind political careers and invites us to correlate the attachment to professional politics not only to the dynamics of political careers, but also to the professional trajectory and to the social trajectory of class and gender. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/sdt/44075 |