Titre | Repenser les mobilités spatiales au prisme des transactions de bétail à partir de deux systèmes pastoraux (touche de Géorgie et arabe du Tchad) | |
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Auteur | Gwendoline Lemaitre, Chloé Violon | |
Revue | Cahiers d'anthropologie sociale | |
Numéro | no 21, 2020 En nomadisant | |
Page | 79-97 | |
Résumé |
Pour se perpétuer, les sociétés pastorales dépendent de la reproduction de leur bétail. Or celle-ci ne repose pas uniquement sur le croît du troupeau ; elle est aussi régulée par des acquisitions extérieures qui permettent d'augmenter les effectifs, d'introduire de nouvelles races et de remplacer du cheptel improductif. Tout comme la mobilité spatiale qui aide à maximiser les ressources disponibles, cette circulation du bétail est – en permettant de faire face à la variabilité environnementale structurant le mode de vie pastoral – l'une des stratégies sociales de minimisation des risques. Au lieu de considérer les réseaux d'échange d'animaux et la mobilité des groupes pastoraux comme des facettes indépendantes du pastoralisme, nous proposons de réfléchir à la manière dont elles s'influencent mutuellement. À partir de deux études de cas (les éleveurs arabes du Tchad et touches de Géorgie), nous envisageons les liens entre les mobilités dans l'espace et la circulation socio-économique inter- et intracommunautaire des animaux. Étudier le nomadisme par le prisme de la circulation du bétail amène à le concevoir simultanément comme une adaptation efficace à des ressources inégalement réparties dans le temps et l'espace, et comme une histoire de liens entre groupes, entre lignages et entre individus. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In order to perpetuate themselves, pastoral societies depend on the reproduction of their livestock. This reproduction is not only based on the growth of the herd ; it is also regulated by external acquisitions that make it possible to increase the number of animals, to introduce new breeds and to replace unproductive livestock. Like spatial mobility, which helps to maximize available resources, this circulation of livestock would be one of the social strategies for minimizing risk, by allowing the herder to cope with environmental variability that structures the pastoral way of life. Instead of considering animal exchange networks and the mobility of pastoral groups as independent facets of pastoralism, we propose to reflect on how they influence each other. Based on two case studies (Arab herders from Chad and Tush from Georgia), we consider the links between human spatial mobility and the inter- and intra-community socio-economic circulation of animals. Studying nomadism through the lens of livestock circulation leads us to conceive it simultaneously as an efficient adaptation to resources unevenly distributed in time and space, and as a history of links between groups, lineage and individuals. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CAS_021_0079 (accès réservé) |