Titre | Le siège cérébral des facultés mentales au XVIIe siècle | |
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Auteur | Raphaële Andrault | |
Revue | Astérion | |
Numéro | no 28, 2023 Histoire et travail social : écriture, mythes et récits | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Résumé |
En 1810, Gall et Spurzheim posent le diagnostic suivant : la piètre connaissance du substrat cérébral des facultés mentales doit être imputée à la longue inféodation de l'anatomie par la métaphysique. Dans le présent article, nous interrogeons un tel jugement historique à partir du Discours sur l'anatomie du cerveau de Niels Steensen. La présentation des « systèmes » de localisation cérébrale que Steensen critique (celui des « Anciens », celui de Thomas Willis et celui de Descartes) nous permettra d'abord de brosser un tableau des différentes conceptions possibles du « siège de l'âme » au XVIIe siècle. Nous montrerons ensuite comment, dans ces trois cas de figure, la mise en correspondance d'une anatomie neurocérébrale lacunaire et d'une topique des grandes facultés mentales conduit à postuler que telle ou telle partie cérébrale est le siège de la mémoire, celui de l'imagination ou encore celui du sens commun. Enfin, nous montrerons que c'est au nom de la science anatomique, restreinte à ce qui peut être attesté par des témoins oculaires, que Steensen a écarté le principe même des localisations cérébrales. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In 1810, Gall and Spurzheim proposed the following diagnosis: the scant of knowledge of the cerebral substratum responsible for mental faculties must be attributed to the excessive subservience of anatomy to metaphysics. In this article, we examine this historic judgement with reference to Niels Steensen's Discourse on the Anatomy of the Brain. By presenting the cerebral localisation “systems” of which Steensen is critical (those proposed by the “ancients”, by Thomas Willis and Descartes), we will firstly provide an overview of the different conceptions of the “seat of the soul” in the seventeenth century. We will then show how, in these three cases, the correlation between a lacunar brain mapping and a spatial representation of mental faculties leads to the postulation that a particular part of the brain is the seat of memory, imagination or common sense. Finally, we will show that it was in the name of anatomical science, limited to what can be evidenced by eyewitnesses, that Steensen rejected the very principle of cerebral localisation. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/asterion/9618 |