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Titre Habiter Belo Monte, éphémère communauté chrétienne dans le sertão de Canudos (Brésil, 1893‑1897)
Auteur Sébastien Rozeaux
Mir@bel Revue L'Ordinaire des Amériques
Numéro no 231, 2023 Habiter les Amériques
Résumé Canudos, alias Belo Monte, est le nom d'une communauté paysanne qui a connu une brève mais intense vie dans les lointains sertões de Bahia. Fondée en 1893 par un prêcheur laïc, la cité est entièrement détruite après la victoire des armées républicaines en octobre 1897. Si les sources du côté des « vaincus » manquent à l'appel, certains documents d'époque et la mémoire orale des survivants collectée après-guerre permettent néanmoins de reconstituer ce que signifiait alors « habiter Belo Monte », dans ses dimensions d'histoire matérielle, sociale, religieuse et culturelle. Outre la question de l'habitat, cruciale dans cette « ville nouvelle », habiter Belo Monte relève surtout d'un choix de vie, de l'adhésion à une expérience communautaire fondée sur le sacré, en rupture avec la république laïque et le processus de colonisation qui se poursuit depuis l'indépendance (1822) dans ces régions reculées et réputées pauvres du Brésil.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Canudos, alias Belo Monte, is the name of a peasant community that had a brief but intense life in the remote sertões of Bahia. Founded in 1893 by a lay preacher, the city was completely destroyed after the victory of the Republican armies in October 1897. If the sources on the side of the “defeated” are missing, some documents and the oral memory of the survivors allow us to reconstitute what “living in Belo Monte” meant at that time, in its material, social, religious and cultural dimensions. In addition to the question of housing, which was crucial in this “new town”, living in Belo Monte was above all a choice of life, an endorsement of a communal experience based on the sacred, in opposition with the secular republic and the process of colonization that had been going on since the independence of Brazil (1822) in these remote and reputedly poor regions of the country.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/orda/9751