Titre | Légitimer par le patrimoine : les communautés denses historiques dans la métropole de Bangkok | |
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Auteur | Fanny Gerbeaud | |
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Numéro | no 40, 2022 Recherche en sciences humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 65-90 | |
Résumé |
À Bangkok subsistent de très anciennes « communautés denses » (chumchon ae-at), souvent assimilées aux bidonvilles avec le temps car paupérisées et irrégulières. Certaines existaient avant même que Bangkok ne devienne la capitale du royaume de Thaïlande. Dans celle du Fort Mahakan – ou Pom Mahakan, ป้อมมหากาฬ – l'architecture vernaculaire a évolué et certaines traditions ont perduré au fil des générations. Son riche passé et la continuité de peuplement constituaient, pour ses habitants et ses érudits défenseurs, un patrimoine populaire indéniable qu'ils ont opposé à la menace d'expulsion émanant de l'administration métropolitaine de Bangkok (BMA). La communauté de Pom Mahakan a finalement été détruite en 2018. Un parc la remplace aujourd'hui, formant un paysage « écrin » pour mieux révéler aux touristes les joyaux architecturaux du centre historique en cours de rénovation. Cet article propose de revenir sur la notion de patrimoine qui, appliquée aux communautés denses anciennes de la capitale, demeure étroitement lié à la légitimation d'un droit à et sur la ville. Au travers du cas de Pom Mahakan, il s'agira de voir comment le patrimoine s'inscrit dans l'espace et mobilise une diversité d'acteurs, devenant l'instrument d'une lutte pour garder – et faire – trace dans la métropole. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In Bangkok, old “dense communities” (chumchon ae-at) remain which are often regarded as slums, as they impoverished and became irregular over time. Some of them existed even before Bangkok became the capital of the Kingdom of Thailand. In Fort Mahakan dense community—or Pom Mahakan, ป้อมหากาฬ—vernacular architecture has evolved, and certain traditions persist over time. This rich past and the continuity of settlement constituted, for its residents and its academic defenders, an undeniable folk heritage that they opposed the threat of eviction by the Bangkok Metropolitan Administration (BMA). Pom Mahakan community was finally destroyed in 2018. A park replaced it, forming a “showcase” landscape to better highlight the architectural gems of the historic centre under renovation to tourists. This article aims to revisit the notion of heritage, which is closely linked to the legitimisation of a right to and over the city, when applied to the capital's ancient dense communities. Through the case of Pom Mahakan, we will see how heritage gets physically embedded in space and mobilizes a diversity of stakeholders, becoming the instrument of a struggle to keep—and make—a trace in the metropolis. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/moussons/9763 |