Titre | Israël face à la guerre en Ukraine, ou l'impossible équilibre | |
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Auteur | Frédéric Encel | |
Revue | Hérodote | |
Numéro | no 190-191, 3ème-4ème trimestre 2023 | |
Page | 191-200 | |
Résumé |
Israël ne pouvait en aucun cas demeurer neutre dans la guerre russe en Ukraine. Pourtant, pour le gouvernement Bennet/Lapid, le dilemme était difficile à trancher : d'une part l'opinion – surtout chez les nombreux russophones du pays – n'était pas massivement en faveur d'une Ukraine au passé antisémite, d'autre part, il s'agissait de ne pas froisser Vladimir Poutine, maître de l'espace aérien syrien en pleine pénétration iranienne face au Golan. Mais la nouvelle coalition Netanyahou en place depuis décembre 2022, a décidé d'obtempérer pour partie au moins aux exigences de l'Occident (notamment en termes de ventes de systèmes de détection), les États-Unis et l'UE représentant presque les trois quarts des importations de l'État hébreu et la quasi-totalité des investissements en son sein. Cela dit, les pressions occidentales n'expliquent pas tout ; en contrepartie de son positionnement pro-ukrainien, le nationaliste Netanyahou a demandé et obtenu une grande réserve et l'absence de pressions sur le dossier palestinien... Sollicité pour ces capacités techniques militaires, mais politiquement incapable de résister aux pressions de ses soutiens, Israël démontre tout à la fois sa force et sa faiblesse. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
There was no way Israel could remain neutral in the Russian war against Ukraine. Yet, for the Bennet/Lapid government, the dilemma was difficult to resolve: on the one hand, public opinion – especially among the country's many Russian-speakers – was not overwhelmingly in favor of a Ukraine with an anti-Semitic past; on the other, it was important to avoid offending Vladimir Putin, who controls Syrian airspace while Iran increases its presence and influence via its proxies in the Golan Heights.But the new Netanyahu coalition, in place since December 2022, has decided to comply at least in part with Western demands (notably in terms of sales of detection systems), since the USA and the EU account for almost three-quarters of the Hebrew state's imports and virtually all its investments. That said, Western pressure doesn't explain everything; in return for his pro-Ukrainian stance, the nationalist Netanyahu demanded and obtained a great deal of restraint and the absence of pressure on the Palestinian issue...Solicited for its technical military capabilities but politically incapable of resisting pressure from its supporters, Israel demonstrates both its strength and its weakness. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HER_190_0191 (accès réservé) |