Titre | Une diplomatie sportive sans l'État : l'exemple de la ville de Lausanne, capitale olympique | |
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Auteur | Quentin Tonnerre | |
Revue | Relations internationales | |
Numéro | no 195, otobre-décembre 2023 | |
Page | 131-146 | |
Résumé |
Siège du Comité international olympique (CIO) depuis 1915, la ville suisse de Lausanne est connue dans le monde en tant que « Capitale olympique ». Ce titre prestigieux masque toutefois les difficultés qu'ont eu jusqu'à nos jours acteurs privés et pouvoirs publics à s'entendre sur les contours d'une diplomatie sportive sub-étatique. Le CIO a cherché à positionner Lausanne par le sport jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, pour servir son propre développement et bâtir un lobby olympique en Suisse. Cette mise en réseau d'acteurs a permis les premières initiatives diplomatiques lausannoises dans le domaine du sport dans l'après-guerre et jusqu'aux années 1970. En pleine croissance, le CIO s'appuie sur les ressources locales des milieux sportifs et politiques pour inventer une « diplomatie helvétique » portée par son président Juan Antonio Samaranch. Les scandales dans le sport international à la fin des années 1990 aurait pu mettre à mal cet équilibre, mais la force du lobby olympique est telle à Lausanne que cette crise se mue en opportunité. Le manque de soutien et de coordination avec la Confédération helvétique reste toutefois une épine dans le pied des autorités publiques lausannoises et vaudoises qui se heurtent ainsi à la place toujours centrale des États dans les relations internationales et, par voie de conséquence, aux limites de la diplomatie sub-étatique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Home to the International Olympic Committee (IOC) since 1915, the Swiss city of Lausanne is known throughout the world as the “Olympic Capital”. However, this prestigious title masks the difficulties that private stakeholders and public authorities have had to date in agreeing on the contours of a sub-state sports diplomacy. Up until World War II, the IOC sought to use sport to position Lausanne, in order to promote its own development and build an Olympic lobby in Switzerland. This allowed the creation of the first Lausanne diplomatic initiatives in the sport field in the post-war period and until the 1970s. The IOC, which was in full expansion, drew on the local resources of sports and political circles to invent a “Helvetic diplomacy” led by its president Juan Antonio Samaranch. The period of scandals in international sport at the end of the 1990s could have undermined this balance, but the Olympic lobby in Lausanne was strong enough to turn this crisis into an opportunity. However, the lack of support and coordination with the Swiss Confederation remains to date a major obstacle for the Lausanne and Vaud public authorities, who are confronted with the centrality of states in international relations and, ultimately, the limits of sub-state diplomacy. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RI_195_0131 (accès réservé) |