Titre | Gestion des biens publics mondiaux et nouvelles formes de multilatéralisme | |
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Auteur | Julien Arthur, Fabio Grieco, Quentin Paul | |
Revue | Revue d'économie financière | |
Numéro | no 151, 3ème trimestre 2023 Le financement des biens publics mondiaux | |
Rubrique / Thématique | Le financement des biens publics mondiaux |
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Page | 111-128 | |
Résumé |
Depuis la grande crise financière, le G20 s'est imposé comme le principal forum international de coordination des politiques publiques, au moins en matière économique et financière. L'actualité, que ce soit la pandémie de Covid-19 ou l'urgence de la lutte contre le changement climatique, a poussé le G20 à étendre son champ au-delà de la stabilité financière à d'autres biens publics mondiaux et à aborder ces sujets dans ce cadre analytique. Dans le même temps, le consensus qui est le mode de prise de décision du G20 apparaît comme toujours plus complexe à atteindre du fait des tensions géopolitiques sans pour autant que l'on ne constate un repli de l'interconnexion économique et financière et alors même que la problématique des biens publics mondiaux a attisé la prise de conscience des interdépendances.Le multilatéralisme économique s'est construit par strates successives et souffre aujourd'hui d'un manque de clarté tendant parfois à la cacophonie institutionnelle, en raison du grand nombre d'institutions impliquées et de la création de normes plus ou moins souples et parfois concurrentes, notamment en matière de régulation de la finance durable.Cet article appelle, en prenant l'illustration du changement climatique, à repenser la place du G20, notamment de la filière Finances, dans l'ordre multilatéral en s'appuyant toujours plus sur les institutions de coordination normative comme le Conseil de la stabilité financière ainsi que sur les groupes, comme les forums inclusifs appuyés sur l'OCDE, rassemblant des acteurs volontaires dans la recherche d'un consensus opérationnel visant à la gestion et au financement des biens publics mondiaux. Le G20 se veut ainsi en chef d'orchestre de ce réseau multilatéral afin d'éviter la cacophonie. Classification JEL : F55, H87, Q58. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Since the great financial crisis, the G20 has established itself as the main international forum for coordinating public policy, at least in the economic and financial spheres. Current issues, such as the Covid-19 pandemic and the urgent need to combat climate change, have prompted the G20 to extend its focus beyond financial stability to other global public goods and to address these issues within this analytical framework. At the same time, the consensus required for the G20 to take decisions appears to be increasingly difficult to attain due to geopolitical tensions, even though there has been no noticeable weakening of economic and financial interconnections and the issue of global public goods has heightened awareness of interdependence.Economic multilateralism has been built up in successive layers and currently suffers from a lack of clarity that sometimes tends towards institutional cacophony because of the large number of institutions involved and the creation of more or less flexible and sometimes competing standards, particularly for the regulation of sustainable finance.Using climate change as an example, this article calls for rethinking the role of the G20 – especially in the area of finance – in the multilateral order by increasingly relying on coordinating institutions that set standards, such as the Financial Stability Board, as well as on groups like the inclusive forums backed by the OECD that bring together voluntary participants in the quest for an operational consensus around management and financing of global public goods. The G20 should thus see itself as the driving force behind this multilateral network in order to avoid cacophony. JEL classification: F55, H87, Q58. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_151_0111 (accès réservé) |