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Titre Sur les traces d'Omar ibn Saïd, esclave musulman originaire du Fuuta Tooro (Sénégal)
Auteur Mamarame Seck
Mir@bel Revue Cahiers d'études africaines
Numéro no 251-252, 2023/3-4 Retours de restitutions
Rubrique / Thématique
Le retour des choses : points de vue situés et plurivocalités
Page 659-690
Résumé Cet article a un double objectif. Premièrement, il explore les origines de l'esclave musulman Omar ibn Saïd du Fuuta Tooro décrites dans son autobiographie, datée de 1831, et dans ses autres écrits. Deuxièmement, il pose la question du partage du patrimoine d'Omar avec les populations du Fuuta Tooro. En effet, l'autobiographie de l'esclave musulman Omar ibn Saïd a été présentée à la communauté scientifique par la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis en 2017. La redécouverte de ce manuscrit de quinze pages restituant des éléments biographiques d'Omar ibn Saïd a attiré l'intérêt d'acteurs très différents de part et d'autre de l'Atlantique. Ce serait le seul manuscrit, conservé aux États-Unis, écrit en arabe ajami, de la main d'un esclave, originaire de la région de Fuuta Tooro, au Sénégal, au XIXe siècle. De plus, se pose aussi la question du retour symbolique de son œuvre intégrale inédite en Afrique afin qu'elle soit partagée avec son peuple d'origine. Un voyage de dix jours au Fuuta Tooro et au-delà nous a permis de montrer les manuscrits d'Omar aux imams et aux locuteurs et traducteurs arabes et pulaar et de mener des entretiens dans le but d'identifier son village natal. Cet article contribue à l'enrichissement des connaissances sur les origines africaines des esclaves musulmans noirs. De plus, il lance le débat sur le partage du patrimoine des anciens esclaves avec le continent africain en vue de la réconciliation des Africains-Américains avec la terre de leurs ancêtres.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪This article has a dual purpose. First, it explores the origins of Muslim slave Omar ibn Saïd from Fuuta Tooro, as described in his autobiography, dated 1831, and in his other writings. Secondly, it raises the question of how Omar's legacy is to be shared with the people of Fuuta. Indeed, the autobiography of the Muslim slave Omar ibn Saïd was presented to the scientific community by the Library of Congress in the United States in 2017. The rediscovery of this fifteen-page manuscript, which provides biographical details of Omar ibn Saïd, has attracted the interest of very different actors on both sides of the Atlantic. It is believed to be the only manuscript preserved in the United States, written in Ajami Arabic, by the hand of a slave from the Fuuta Tooro of Senegal, in the 19th century. In addition, there is the question of the symbolic return of his complete unpublished work to Africa, to share it with his native people. A ten-day trip to Fuuta Tooro and beyond enabled us to show Omar's manuscripts to Imams, Arabic, Pulaar speakers and translators, and to conduct interviews with the aim of identifying his village of origin. This article contributes to greater knowledge of the African origins of black Muslim slaves. It also opens up the debate on sharing the heritage of former slaves with the African continent, in order to reconcile African Americans with the land of their ancestors.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CEA_251_0659