Titre | Murray Bookchin ou l'écologiste qui voulait tenir les deux bouts de la chaîne | |
---|---|---|
Auteur | Patrick Troude-Chastenet | |
Revue | Ecologie & politique | |
Numéro | no 67, 2023/2 L'Université face au désastre écologique | |
Rubrique / Thématique | Sources et fondements |
|
Page | 179-190 | |
Résumé |
Murray Bookchin (1921-2006), le plus anarchiste des écologistes et le plus écologiste des anarchistes, ouvrier fondeur et théoricien autodidacte, s'efforça dans sa vie et son œuvre de concilier justice sociale et protection de la nature. Son Our Synthetic Environment (1962), qui replaçait les questions environnementales dans leur contexte économique et politique, fut totalement éclipsé par la parution six mois plus tard du livre de Rachel Carson, Silent Spring. Son écologie sociale et son projet communaliste ouvrent des perspectives pour le mouvement écologiste. Bookchin ancre l'écologie politique au sein du socialisme libertaire tout en rappelant qu'aucune société ne peut vivre sans un minimum de règles. Refusant tout dogmatisme, il justifie, sous conditions, la participation des anarchistes à des conseils municipaux. Sur la question animale, il renvoie dos à dos le biocentrisme, qui rend toutes les formes de vie interchangeables, et l'anthropocentrisme, qui place l'humanité au sommet d'une pyramide stratifiée. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
Murray Bookchin (1921-2006), the most anarchist of environmentalists and the most environmentalist of anarchists, a foundry worker and self-taught theorist, endeavored in his life and work to reconcile social justice with the protection of nature. His book Our Synthetic Environment (1962), which placed environmental issues in their economic and political context, was totally overshadowed by the publication six months later of Rachel Carson's Silent Spring. His social ecology and communalist project opened up new perspectives for the environmental movement. Bookchin anchored political ecology within libertarian socialism, while reminding us that no society can live without a minimum of rules. Rejecting all dogmatism, he justifies the participation of anarchists in municipal councils, subject to certain conditions. On the animal question, he dismisses biocentrism, which makes all forms of life interchangeable, and anthropocentrism, which places humanity at the top of a stratified pyramid. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOPO1_067_0179 (accès réservé) |