Titre | « On ne peut pas gérer une prison sans information à l'intérieur ». Le renseignement « low-tech » dans les prisons du Niger | |
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Auteur | Carole Berrih | |
Revue | Politique africaine | |
Numéro | no 170, 2023/2 Ordres et coercitions | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 123-139 | |
Résumé |
Dans les prisons du Niger, une partie des personnes détenues exerce des tâches de renseignement pour le compte de l'administration. Le recueil et le traitement des informations reposent sur une organisation de détenus, dirigée par l'un d'eux et contrôlée par le régisseur. Ces informateurs clefs jouissent de prérogatives et de privilèges en échange de leur participation au système de surveillance de la prison. Leur pouvoir est toutefois remis en cause par un dispositif parallèle de renseignement instauré par l'administration, qui, tout en brouillant la hiérarchie interne, contribue à absorber les contestations et à prévenir les risques d'action collective. Réelle technique de gouvernement, la mobilisation des détenus reflète un dispositif de contrôle stratégique orchestré par l'administration. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In Niger's prisons, some detainees perform intelligence tasks on behalf of the administration. The collection and processing of information is based on a prisoners' organisation led by one of them and controlled by the warden. These key informants enjoy prerogatives and privileges in exchange for their participation in the prison surveillance system. However, their power is challenged by a parallel intelligence mechanism set up by the administration, which, while blurring the internal hierarchy, helps absorb protests and prevent the risk of collective action. The mobilisation of prisoners is a real government technique that reflects a strategic control mechanism orchestrated by the administration. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POLAF_170_0123 (accès réservé) |