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Titre La négociation avec les syndicats : quel travail émotionnel pour les cadres de direction ?
Auteur Chloé Biaggi
Mir@bel Revue Négociations
Numéro no 39, 2023/1 Émotions et négociations
Page 27-44
Résumé À l'image d'autres gestionnaires, les cadres qui pilotent les « relations sociales » – c'est-à-dire qui gèrent les réunions de négociation collective et plus largement les relations avec les syndicats – présentent leur action comme fondamentalement rationnelle. Pourtant, l'activité de pilotage des relations sociales soulève de forts enjeux émotionnels. En effet, elle suppose de s'engager en personne dans des interactions, parfois conflictuelles, avec des salariés ou des syndicalistes. À partir de l'étude de la préparation d'un licenciement collectif par une équipe de cadres et de consultants, cet article met en lumière l'important travail émotionnel individuel et collectif auquel cette mission donne lieu, dont il étudie les ressorts. Ce travail collectif vise, par différents discours et pratiques, à aider les dirigeants qui sont amenés à faire face aux salariés licenciés à conjurer leur peur, d'une part, et à modérer leur empathie et leur possible sentiment de culpabilité, d'autre part.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Like other managers, executives who manage 'labour relations' – e.g. who manage collective bargaining meetings and, more broadly, relations with trade unions and employee representatives – present their action as fundamentally rational. However, the activity of steering labour relations raises strong emotional issues. Indeed, it implies engaging in face-to-face interactions, sometimes conflictual, with employees or trade unionists. Based on the study of the preparation of a downsizing by a team of managers and consultants, this article highlights the significant individual and collective emotional work to which this mission gives rise and examines the reasons for this. This collective work aims, through different discourses and practices, to help the managers who have to deal with the laid-off employees to ward off their fear, on the one hand, and to moderate their empathy and their possible feeling of guilt, on the other hand.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=NEG_039_0027