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Titre (Ré)écritures du corps féminin chez Ödön von Horváth : dissection anatomique, chosification et émancipation
Auteur Florence Baillet
Mir@bel Revue Germanica
Numéro no 73, 2023/2 Ödön von Horváth : écriture dramatique, réécritures, traductions
Page 29-42
Résumé Dans la culture visuelle des grandes villes européennes au tournant 1900, le corps féminin apparaît de manière récurrente en étant érotisé, mais aussi fragmenté et réduit à sa matérialité, ce qui rappelle les représentations corporelles alors à l'œuvre en médecine ou en anthropologie. Une pièce comme La Boîte de Pandore – Une tragédie-monstre, rédigée à Paris au début des années 1890 par Frank Wedekind, est ainsi centrée sur le corps du personnage principal féminin, Lulu : il est décrit par les autres protagonistes, peint par Schwarz et finalement découpé par Jack l'Éventreur, qui se propose d'en vendre des organes au London Medical Club. Notre contribution analyse la manière dont Ödön von Horváth fait écho, dans les années 1920 et au début des années 1930, à travers ses personnages de « demoiselles », à de pareilles représentations du corps féminin, tout en les questionnant : en nous penchant en particulier sur les pièces Casimir et Caroline et Foi Amour Espérance, qui sont, comme l'ont montré les travaux de Klaus Kastberger sur leur genèse, intrinsèquement liées, il s'agit d'examiner dans quelle mesure ces textes peuvent convoquer des formes de (re)subjectivation à travers leur mise en visibilité des corps féminins.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪In the visual culture of European cities around the turn of the century 1900, the female body appears repeatedly. It is eroticised, but also fragmented and reduced to its materiality, which can also be reminiscent of medical or anthropological representations of the body at the time. A play such as Pandora's Box: A Monster Tragedy, written in Paris in the early 1890s by Frank Wedekind, is centered on the body of the main female character, Lulu: it is described by the other protagonists, painted by Schwarz and finally cut up by Jack the Ripper, who wants to sell its organs to the London Medical Club. Our contribution examines the extent to which Ödön von Horváth's portrayal of his female characters in the 1920s and early 1930s both ties in with and questions such representations of the female body. By looking in particular at the plays Casimir and Caroline and Faith, Hope and Charity, which are, as Klaus Kastberger's work on their genesis has shown, intrinsically linked, we want to examine the extent to which these plays can make female bodies visible and in this way summon up forms of (re)subjectivation.‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_073_0029 (accès réservé)